Une tribune pour les luttes

Collectif pour une Europe respectueuse des droits de l’Homme.

Manifestation du 3 novembre à Vichy.

Voir les photos de la manifestation sur le site.

Article mis en ligne le mardi 11 novembre 2008

http://mbphotos.free.fr/phpwebgallery/category.php?cat=13

_______________

Halte aux provocations policières présentes tout au long de cette journée (lire les messages postés) -


Lundi 3 novembre 2008, à 18h, manifestation à VICHY

Tous ensemble battons-nous pour uneautre Europe fondée sur les Droits de l’Homme et la démocratie. Mobilisons-nous pour faire barrage à la stigmatisation des immigrés.

LES SANS-PAPIERS SONT EN DANGER !


La politique européenne construit sa forteresse
 :
Vote par le Parlement européen le 18 juin dernier de la
« Directive de la Honte,

•Acceptation le 26 septembre du Pacte Européen sur
l’Immigration et l’asile,

•Tenue de la Conférence interministérielle euro-africaine pour
transférer, aux pays de transit ou d’origine des migrants,
l’impopularité d’une politique de répression.

• Organisation par Brice Hortefeux, à Vichy les 3 et 4
novembre, d’un Sommet européen pour mettre en œuvre une
politique européenne en matière d’immigration droit d’asile,
contrôle des flux migratoires, coopération et développement.

Ils veulent :

- une politique d’immigration « choisie », en fait triée,

- la répression contre ceux, qui au péril de leur vie, tentent de
trouver un refuge en Europe

- la répression envers les associations qui apportent une aide
juridique aux étrangers menacés d’expulsion et envers les
militants qui s’opposent à la chasse aux sans papiers.


INFOS PRATIQUES

Vichy 2 et 3 novembre « contre sommet » Pour une Europe des droits de l’homme

Dimanche 2 novembre

14h30 rendez vous militant aux 4 chemins de VICHY ( pour les distributeurs de tracts)

contre-sommet :
Parking ( cars et voitures) cours Lafayette CUSSET

Accueil dès 15h ESPACE CHAMBON CUSSET

16h 30 table- ronde ,
jusqu’à 22h exposition, musique, chants, humour , bar, snack, films ..

hébergement chez l’habitant ou camping au stade Wagy CUSSET

Lundi 3 novembre

17h rassemblement , point presse devant le lycée de Presle CUSSET
Parking ( car et voitures) avenue de la libération et boulevard du 8 mai 45

18 h
constitution de la manif... départ à 18h :
Itinéraire manif : Avenue de Gramont... Gare SNCF. Arrêt : prise de paroles d’associatifs : Horizon, RESF...
... rue de Paris... rue Dejoux...Place Charles de Gaulle... Place de l’Hôtel de Ville. Arrêt : prise de paroles des politiques locaux (PCF, Verts, PS, LCR).
... Avenue Paul Doumer... Gare SNCF... esplanade Lycée Albert-Londres ... Avenue de Gramont... Avenue deVichy...CUSSET Rue de la République... Cours Tracy... Cours Annet Arloing... Cours Lafayette... Espace Chambon

retour lycée de Presle puis ESPACE CHAMBON CUSSET

Bar , snack

20h 22h MEETING

hébergement chez l’habitant ou camping au stade Wagy CUSSET


Par le train le 3 novembre :

Départ à 9h.39 de Marseille , arrivée à 13h. 20 à Vichy.


PROGRAMME DU CONTRE-SOMMET

Dimanche 2 novembre 2008

14h30 : Rassemblement aux Quatre Chemins à Vichy

16h30 : Table ronde à l’Espace Chambon à Cusset : « Existe-t-il encore un
droit pour les étrangers ? » avec Edgar KIGANGA (avocat), Alain TURRI
(médecin) et Jo BRIANT (sociologue).

18h-20h : Apéro-chansons-musique avec Michel SARDON, « Les Gaperons rouges » et MAMANE

21h-22h : Films et débats : « Mehdi à l’hôtel », « RESF, un réseau de
résistance »

Lundi 3 novembre 2008

Avec la présence de responsables associatifs et politiques nationaux et régionaux : Catherine GUY-QUINT(PS), Cécile DUFLOT et Noël MAMERE (Les Verts), Florimond GUIMARD et Corinne MIALON (RESF), Anne LECLERC et Alain LAFFONT (LCR/NPA), Gilles LEMAIRE (ATTAC), Mireille SCHURCH et Francis WURTZ (PCF), François-Thierry CHARRIER (CGT), Jean-Michel DREVON (FSU), Catherine LEBRUN (Solidaires), Jean-Louis BORIE (Syndicat des Avocats de France)Jean-Claude MAIRAL (ANECR), Roger LE GUILLOU (LDH), CIMADE, Collectif Citoyen Thiernois, Union Juive Française pour la Paix, Secours Populaire, Horizon, etc...

17h : Rassemblement et point de presse devant le lycée Albert Londres de
Cusset.

18h : Manifestation à Vichy.

20h : Meeting à l’Espace Chambon à Cusset.
Déroulement du meeting :

- Ouverture (3mn) : Daniel RONDEPIERRE co-coordonnateur du Collectif
- Accueil du maire de Cusset : René BARDET (maire d’une liste union de la gauche PS/PCF/VERTS)
- Présentation des intervenants : Michel BEAU co-coordonnateur du Collectif (intervenants tirés au sort sauf RESF mis en premier)
(6mn par intervenant)

1. Florimont GUIMARD / Corinne MIALON (RESF)
2. Jean-François DREVON co-Secrétaire National FSU
3. Francis WURTZ Député Européen PCF
4. Gilles LEMAIRE Responsable secteur immigrés ATTAC
5. Catherine LEBRUN Commission Exécutive SOLIDAIRES Union syndicale
6. Anne LECLERC Bureau National LCR/NPA
7. Catherine GUY-QUINT Députée Européenne PS
8. Cécile DUFLOT Secrétaire Nationale Les VERTS
9. François THIERICHERRIER représentant Bureau Confédéral CGT

- Débat avec la salle (1h) ; organisation : Daniel RONDEPIERRE

avec intervention de Jean-Louis BORIE, vice-président du Syndicat des Avocats de France

avec intervention humoristique de MAMANE


Contacts :

D. Rondepierre daniel.rondepierre chez cegetel.net

M.Beau
beaum3 chez orange.fr

M.Pasquel
Mireille.pasquel chez wanadoo.fr

J.P Mavel
lesmavel chez infonie.fr

H. Millet
helene_millet chez yahoo.fr

Jean Louis Denfert
Jean-louis.denfert chez orange.fr

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Vos commentaires

  • Le 31 octobre 2008 à 10:07, par Christiane En réponse à : Après le slogan "le travail rend libre", un sommet sur l’immigration à Vichy

    http://lelaboratoire.over-blog.com/article-21907260.html

    Après le slogan "le travail rend libre" de Sarkozy durant sa campagne électorale qui n’avait même pas fait hurler les "intellectuels" français, voila que lui et la bande de L’Ump dépassent une fois de plus les bornes de la provocation en organisant un sommet sur l’immigration dans l’ex capitale du Pétainisme

    Non, ce n’est pas une farce desprogienne posthume.

    Ce n’est pas un dessin de Siné, lui qui vient de se faire virer comme un malpropre par un journal tellement "toujours contre tout" qu’il ne dit plus rien d’intéressant.

    Ce n’est pas non plus un couplet ajouté par Jean Ferrat à sa chanson "Nuit et brouillard".

    Ce n’est pas une sombre plaisanterie de mauvais goût, même pas un propos infâmant de plus de la part d’un Le Pen.

    Cela se passe bien en 2008, en France, pays qui a connu des périodes obscures dans son Histoire et aussi de grandes avancées vers les Lumières.

    Alors, ce serait une boulette de plus, une phrase qui restera à jamais gravée dans l’Histoire de la République ?

    Peut-être...

    Je ne l’invente pas, la presse française n’a pas tellement relevé cette bourde, je l’ai appris par "Le Courrier International" de la semaine dernière (reprenant un article de la presse londonienne) et cela m’a été confirmé en recherchant sur internet.

    Les 3 et 4 novembre prochains, M. Sarkozy organisera à Vichy une conférence internationale à l’occasion de la présidence française de l’Union européenne. Jusqu’ici tout va bien, me direz-vous. Ce qui fait tache, c’est le thème choisi : l’intégration des immigrés en Europe.

    Vichy ? N’est-ce pas la ville qui a abrité le régime de Pétain ? On ne peut en 2008 accuser tous les vichyssois d’être des petits-enfants de « collabos », bien entendu. Cette période terrible aurait eu lieu à Trifouillis-les-Oies ou Seveso-les-Berdouilles, cela n’eût rien changé au problème. Qu’on le veuille ou non, c’est une « boulette » supplémentaire de notre Président qui va encore susciter de sévères critiques dans le monde entier, je ne parle même pas de l’opposition en France qui est absente et aphone.
    La politique de M. Hortefeux est vivement condamnée et critiquée partout dans le monde, notamment en Afrique où notre président est allé dire que les femmes et les hommes de ce continent (berceau de l’humanité, cœur de tous les métissages) n’a pas d’histoire… En lisant les témoignages des élèves sans-papiers arrêtés à la sortie des lycées, comment ne pas penser aux rafles d’enfants juifs pendant l’Occupation ?

    Ne faisons pas de parallèle systématique, mais les circonstances inhumaines sont troublantes de similitudes dans les méthodes employées et le climat de terreur et d’humiliation qui règne actuellement.

    Consternant, non ?

  • Le 31 octobre 2008 à 10:20, par Christiane En réponse à : « Ras le bol de l’histoire du passé de Vichy ! »

    Voir Mille Bâbords 9113

    A propos du sommet de l’Intégration prévu à Vichy les 3-4 novembre prochain
    par le CVUH, le 18 septembre 2008


    et aussi le commentaire de Samuel Kuhn :

    Une vidéo circule déjà depuis quelques temps. On y voit Brice Hortefeux, l’inénarrable « ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du codéveloppement » défendre l’idée d’un sommet européen de l’intégration à Vichy.

    Si la rhétorique laisse rêveur (« ras-le-bol de cette histoire du passé »), l’argument lui n’est pas nouveau : il s’agit de lever l’opprobre qui pèse symboliquement sur la ville et de refermer les plaies du passé.

    Sous couvert d’anti-repentance, c’est une nouvelle relecture « positive » de l’histoire qui est encore proposée. S’il s’agissait seulement d’associer plus largement la ville de Vichy à l’heure européenne (en préférant au passage le thème de l’intégration à celui du droit d’asile initialement prévu…), passe encore. Plus inquiétant : dans cette volonté de neutraliser l’image négative de la ville, un projet de loi a même été déposé en 2003 pour rectifier l’appellation « régime de Vichy » en « dictature de Pétain ».

    Samuel Kuhn [5]

    Notes

    [1] A l’occasion d’une réunion conjointe du Parlement européen et des Parlements nationaux des Etats membres et des États candidats à l’UE.

    [2] ANAEM : Agence Nationale d’Accueil des Etrangers et des Migrations.

    [3] La Montagne du 21 septembre 2008.

    [4] Référence : http://www.assemblee-nationale.fr/1....

    « Les signataires du projet, initié par Gérard Charasse, ne mesurent sans doute pas la portée (notamment juridique) de leur texte qui individualise un régime autoritaire complexe (en le réduisant à une dictature personnelle), tout en déresponsabilisant l’Etat, les élites et l’administration.
    « L’enfer est pavé de bonnes intentions… » [Samuel Kuhn]

    [5] Les commentaires de Samuel Kuhn ont été publiés sur le site Mediapart.

  • Le 4 novembre 2008 à 07:54, par Christiane En réponse à : Fichage ; jusqu’où va-t-on aller ?

    Contrôles d’identité avant manifestation anti-Hortefeux

    Deux cars de militants étaient prévus lundi au départ de Lyon, pour
    rejoindre Vichy où doit se tenir à partir de 18 heures une grande
    manifestation contre la politique européenne d’immigration. Mais lorsque les
    premiers militants sont arrivés autour de la gare de Perrache, d’où devaient
    partir les cars, la police était là, qui les attendait pour noter les
    identités...

    Officiellement, il y avait eu des « incidents » dans le quartier, et il
    fallait relever les noms de tout le monde. Les premiers militants se sont
    laissés faire et les agents ont relevé « cinq ou six identités ». Puis les
    suivant ont refusé « ce fichage » et sont restés à parlementer devant le bus,
    durant une bonne demi-heure. Les agents ont finalement renoncé et les cars
    ont pu partir, pour l’Allier, avec trois quarts d’heure de retard. [...]
    LibéLyon, 3 novembre 2008.

  • Le 4 novembre 2008 à 13:09, par Christiane En réponse à : Temoignage Contre-sommet de Vichy : le récit de Caro, internaute

    Par caro | délinquante avérée |

    http://www.rue89.com/2008/11/04/con...

    A Vichy, Rue89 a rencontré Caro, internaute grenobloise connue des riverains qui participait au contre-sommet sur l’intégration. Son récit de la journée de manif, contrôles en rafale compris.

    Arrivée à la gare routière de Grenoble, on ne voit que du bleu : les quais d’accès aux cars étaient barrés par un filtrage policier. Tous les voyageurs devaient passer un par un en présentant une pièce d’identité. C’était long, des gens, qui n’allaient pas à Vichy, ont même raté leur bus.

    En arrivant devant notre car, surprise, pour monter, il fallait re-présenter une pièce d’identité et des flics prenaient les noms. Nous ne voulions pas, mais une jeune commissaire (blonde et mignonne, d’ailleurs) nous montre une réquisition du procureur. On s’y plie. J’étais sure que les flics n’avaient pas le droit de le faire, mais, n’étant pas juriste, je ne connaissais pas les articles de loi pour nous opposer au fichage. Les lyonnais avait un juriste avec eux et ont pu le refuser.

    Quatre sans-papiers avaient pu monter dans le car avant le filtrage des flics et s’étaient assis au fond. Une fois que tout le monde était installé, plusieurs policiers sont montés pour re-contrôler et ont voulu les faire descendre. Mais quelques malabars de la CGT se sont opposés et finalement les flics sont redescendus.

    A cinq kilomètres de Vichy, contrôle des soutes et cars bloqués

    Vingt policiers pour un car de cinquante personnes. Sommes-nous considérés comme de dangereux terroristes ? Départ avec trente-cinq minutes de retard. A cinq kilomètres de Vichy, cette fois, ce sont les gendarmes qui font signe au chauffeur de se garer. Contrôle du car et des soutes : un quart d’heure.

    En arrivant, nous apprenons que sur les vingt cars attendus, même pas la moitié a pu arriver. Les trains ont été bloqués bien avant la ville, si bien que les gens n’ont pu venir jusqu’à Vichy. Les voitures et les passagers étaient contrôlés. Bref, peu de monde, mais ce n’est pas étonnant.

    Sur la manif elle-même : devant, les partis et syndicats avec drapeau, en tête, une banderole unitaire (sans logos) de soutien aux sans-papiers. Les Grenoblois étaient en fin de cortège, avec leur banderole et quelques panneaux humoristiques… On a vu à un moment de belles lueurs rouges. Arrêt, puis la rue se remplit de fumée âcre. Demi-tour, des gens tombent par terre, ne pouvant plus respirer, les collègues les remettent vite fait debout et les emmènent. Ça tousse, ça pleure dans tous les coins, le "serum phy" circule, ainsi que les bouteille d’eau (pas de Vichy).

    Une grenade entre dans un appartement par la fenêtre

    Incompréhension totale, la manif était autorisée. Les flics font des concours à qui tirera le plus loin dans la foule. Une grenade entre direct dans un appartement par une fenêtre ouverte. Les vieux de la vieille empêchent la panique en calmant les manifestants.

    Essai de regroupement avec la tête du cortège qui était passée par une rue adjacente et décision de se rendre au meeting. Les flics continuent à canarder… C’était la partie "remise en forme", ou comment réapprendre à courir à des personnes âgées, à des personnes asthmatiques, à des parents avec enfants et parfois poussettes…

    Meeting encerclé, évacuation anticipée

    Au meeting : sur l’estrade, des représentants associatifs, politiques essayent de parler dans les cris "libérons nos camarades". La sirène d’évacuation retentit à plusieurs reprises, personne ne bouge. Ceux qui entrent expliquent ce qu’il se passe dehors. La salle est encerclée. Les organisateurs vont négocier la sortie. Celle-ci a lieu, bien avant la fin prévue. Nous regagnons le car en passant devant une haie de robocops harnachés et les voitures des pompiers arrivant pour éteindre les incendies de poubelles.

    Huit cents policiers pour empêcher la libre expression d’une manif autorisée ! C’est beau et démocratique, la France sous Sarkozy ! Tout ce que le gouvernement arrive à faire, c’est rendre l’opposition de plus en plus violente, il ne nous fera pas taire !

    L’intégration, thème de cette réunion des vingt-sept ministres européens en charge de l’immigration, c’est d’abord intégrer les immigrés qui vivent déjà en France, qui y travaillent (80% des expulsés ont, ou plutôt avaient, un travail), ils sont déjà intégrés, pourquoi ne pas les autoriser à rester ?

    Pourquoi privilégier l’immigration choisie au risque de dépeupler les pays émergents de leurs travailleurs ?
    Pourquoi continuer à refuser les demandes d’asile de ceux qui risquent gros en retournant dans leur pays d’origine ? J’aurais bien quelques réponses… mais elles ne sont pas "dans la ligne"…

  • Le 5 novembre 2008 à 09:53, par Christiane En réponse à : VICHY- Témoignage.

    Le 4 novembre 2008 vers 15 h

    On arrive, la ville est remplie de policiers ( au moins 1000 d’après la pref avec drone et hélico, la grande classe) , des contrôles de partout, ils confisquent les drapeaux, les serums phy, lunettes de plongées etc...

    L’aprem’ : manif’ non-déclarée dans Vichy à une centaine ( avec 200 flics au cul ), on tourne un peu en ville, on essaie d’approcher la zone rouge (où les ministres font leur réunion), on se perd (il n’y a qu’un seul vichyssois avec nous), au passage on arrache les drapeaux d’europe, de france et d’autres pays . Au final 4 clowns déguisé en costume rayé avec étoile "sans papier" ("théatre-action") qui voulaient se faire arrêter pour symboliser la déportation se font prendre, sinon pas trop de casse parmis les manifestants, les flics voulaient juste nous éloigner.

    On se retrouve au point de départ de la grande manif’ à 18h, on apprend que la moitié des bus partis pour vichy se font bloquer avant d’arriver, ils fouillent tout, relèvent les identités de tout les passagers ; sans parler de nombreux trains supprimés ou bloqués qui empêchent pas mal de manifestants d’arriver à vichy.
    Au départ on est dans les 3000, il fait nuit et on avance vers vichy sous les lumières des fumigènes. "pétain ! reviens ! t’as oublié tes chiens !" "pierre par pierre ! murs par murs ! destructions des centres de rétentions !" " des papiers pour tous ou pas d’papiers du tout !" La plupart des manifestants ( pas les vieux syndicalistes qui eux ont organisé un service d’ordre braqué sur les militants ) sont cagoulés et dès qu’on atteint le point le plus près de la zone rouge tentent de continuer vers le lieu du congrès, là le service d’ordre s’allie avec les flics pour faire reculer les manifestants, ils aboient des ordres mais sont vite repoussé tant le nombre de militants qui veulent passer est important, on arrive devant les grilles, des cordes sont lancés pour les faire tomber, mais les tentatives échouent, les flics lancent des lacrymo de partout, flashball ... le cortèges des orgas est déjà loin, les militants qui restent, au moins 500 , se font charger et on se disperse dans les ruelles où les lacrymo continuent de tomber ( une bombe rentre même dans un appart’),

    Quand on arrive assez loin, on s’entre-aide, on fait passer le serum physiologique, les bouteilles d’eau, on se remotive et on retrouve les autres dans la rue principale, les projectiles pleuvent sur les flics, les tirs de flash ball et les lacrymo sur les militants, deux voitures sont incendiées pour barrer le chemin aux crs, on monte une première barricade, mais on est tout de même obligé de reculer jusqu’à la gare, là on se sert des grilles des travaux pour bloquer à nouveau la route, mais les flics passent et chargent nous obligeant à monter sur le pont qui quitte vichy, toujours sous les lacrymo

    On décide de se rendre à cusset ( la ville voisine où on a établi notre "quartier général" et où a lieu le meeting des orgas), sur la route une station service est détériorée, les panneaux publicitaires détruits, une nouvelle voiture flambe devant les policiers qui nous cavalent toujours après, on continue à mettre tout ce qu’on peut sur la route pour leur barrer le chemin, on éteint les lampes de la ville, on détruit quelques rétros de 4x4 , puis plus de crs... Arrivés à un tournant une voiture de flics stationnent, les decks dedans nous surveillent d’un mauvais oeil alors soudain une quinzaine de manifestants se mettent à courir sur la bagnole, lancent des projectiles, les vitres se brisent, la voitures reculent à tout allure dans la rue derrière et s’enfuit.

    On arrive à cusset, dans la salle du meeting les vieux organisateurs s’entêtent à dire à qui veut bien l’entendre que "les casseurs" étaient une très petite minorité, que la manif’ devait être pacifiste etc...la salle se vide, certain font de la musique pour perturber le meeting où seulement les gros syndicats et orgas peuvent prendre la parole ( PS, PCF, RESF...)

    Dehors les manifestant échangent leurs impressions et expériences, brulent des drapeaux français récupérés sur le chemin, recensent les arrêtés, pendant ce temps la BAC se positionne devant l’espace chambon ( notre "quartier général"), puis sans qu’on comprenne pourquoi les baqueux commencent à enfiler leurs déguisements robocop, sortent flash ball et diverses armes,puis une camera pour filmer toute nos têtes, face à cette provocation des projectiles leurs tombent dessus, ils ripostent immédiatement avec les flash ball et tentent d’arrêter une femme, alors les manifestants chargent pour la libérer, ils font reculer les flics qui la lâche mais d’autres sortent de nulle part et foncent sur la femme qui s’étale au sol et est emmenée, à nouveau tires de flash ball contre caillasses et bouteilles, on est obligé de rentrer à l’espace chambon.

    Certains militants de dehors nous apprennent que nous sommes encerclé par les flics. De derrière les barrières on va chercher les poubelles et on commence à récolter tout ce qui peut servir de projectiles, puis on ressort petit à petit de l’espace chambon derrière les poubelles, les arbres et les voitures pour se protéger. On arrive à faire reculer les flics, on déterre les bancs, les tables, on ramène les poubelles et on monte une super barricade à laquelle on met le feux, on dépave le trottoir et on empile les pavés pour avoir de quoi lancer en cas de charge des flics. Bien sur pendant ce temps la petite centaine de bureaucrates continu de discuter bien au chaud à l’intérieur de la salle. Nous on occupe la rue, on rigole, on mange des pommes et on attend de voir ce que les flics vont tenter. Quelques pacifistes sortent du meeting et essaient de "résonner" les émeutiers : " le plastique fondu ça pollue" " ce que vous faites c’est inutile, nous on en a après les ministres faut pas s’en prendre aux flics " , " on va envoyer une délégation"...

    On réfléchit à comment organiser un rassemblement de soutien au personnes arrêtées,mais le meeting se fini et les cars arrivent, et là tout les vieux s’en vont avec pas mal de manifestants qui n’ont pas d’autres moyens pour rentrer, petit à petit le nombre d’émeutiers derrière les barricades diminue, puis comme on se sait encerclés par les flics qui sont à présents 10 fois plus nombreux que nous, on décide de partir pour éviter de tous se faire arrêter.

    Le sommet des ministres pas vraiment perturbé, alors qu’on était bien assez si tout le monde se bougeait le cul pour pouvoir entrer dans la zone rouge et foutre le bordel à leur congrès.

  • Le 5 novembre 2008 à 10:02, par Christiane En réponse à : Un point qui n’a pas été assez évoqué : la responsabilité policière dans les débordements.

    Les organisateurs et Vichyssois participants à la manif étaient "déçus" ou même "écoeurés" de la tournure des événements, oubliant qu’ils avaient réussi à organiser une belle manif (3000 personnes), que la veille tout s’étaient très bien passé, qu’il n’y a pas eu d’affrontements entre manifestants (ni dans la manif, ni dans le meeting). Bref, fête gâchée pour eux.

    Mais il faut insister sur un point qui n’a pas été assez évoqué : la responsabilité policière dans les débordements. Si ce ne sont pas les flics qui ont commencé dans la manif du soir, leur réactions et leurs provocations tout au long de la journée (depuis les cars fouillés, les contrôles aux péages et dans les trains jusqu’à l’encerclement de la salle où se tenait le meeting à 2 km de Vichy, en passant par les flics en civils qu’il fallait en permanence surveiller de peur qu’ils te fondent dessus, sans parler de l’armada, des hélicos, etc) ont intentionnellement provoqué les débordements, trop contents de voir un SO se faire déborder avec les conséquences (médiatiques, politiques, judiciaires + tensions voire échaufourrées inter manifestants) que ça allait entraîner. Le flics s’étaient d’ailleurs engagés à ne pas se placer au contact de la manif, laissant plusieurs centaines de mètres entre le parcours et eux ; ils ont finalement fait tout le contraire en se positionnant pile au carrefour où la manif tournait.

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