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Gaz de schiste : encore 61 permis d’exploration en France

Mobilisation le 23 octobre à Barjac dans le Gard et la Ferté-sous-Jouarre en Seine-et-Marne

Article mis en ligne le dimanche 23 octobre 2011

Plusieurs milliers de manifestants ont réclamé dimanche à Barjac (Gard) l’abrogation des 61 permis de recherche d’hydrocarbures en vigueur en France, réaffirmant leur mobilisation après l’annulation par le gouvernement de trois permis visant les gaz de schiste.

"Les combustibles fossiles n’ont pas d’avenir", "Et nous les jeunes, on fera quoi quand vous aurez tout pourri ?", "Les pétroliers magouillent, l’Etat embrouille, les citoyens dérouillent", affichaient quelques-unes des nombreuses banderoles déployées par la foule, venue principalement du Sud-Est.

Tout en se félicitant du succès de la "mobilisation citoyenne" qui a abouti à l’abrogation, officialisée le 13 octobre, des trois permis de recherche de gaz de schiste accordés à Total et à l’américain Schuepbach dans le sud de la France, les manifestants ont appelé à continuer le combat.

"Tous les permis, dont celui du bassin d’Alès, ici à Barjac, doivent être abrogés quel que soit le produit qu’on recherche", a estimé Jacqueline Balvet, représentante de l’organisation altermondialiste Attac.


http://www.bastamag.net/article1842.html

Par Sophie Chapelle

21 octobre 2011

Si trois permis d’exploration des gaz de schiste, accordés aux entreprises Total et Schuepbach dans le sud de la France, ont été abrogés par le gouvernement, 61 autres «  permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux » restent valides. La ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a souligné que les deux rapports de la multinationale Schuepbach mentionnaient le projet d’utiliser la fracturation hydraulique, pourtant interdite depuis juillet, et que le rapport remis par Total « n’était pas crédible ». Mais la validité de l’abrogation de ces trois permis – de Villeneuve-de-Berg, Montélimar et Nant – n’est pas acquise : l’arrêté peut encore être contesté par les multinationales.

Sans compter que cinq autres permis sont toujours en vigueur dans la région : les permis du bassin d’Alès, de la plaine d’Alès, de Navacelles, de Nîmes et de la plaine du Languedoc. On se souvient pourtant de Nicolas Sarkozy se rendant en grande pompe à Alès le 4 octobre dernier pour assurer : « Il n’y aura pas d’exploitation de gaz de schiste par fracturation hydraulique dans ce territoire d’exception, et certainement pas au prix d’une fragmentation des terres qui massacrerait ce paysage presque spirituel que l’Unesco a justement choisi de classer au patrimoine mondial de l’Humanité » (sic).

Les collectifs citoyens contre le pétrole et gaz de schiste appellent à une mobilisation le 23 octobre à Barjac dans le Gard, au cœur du territoire concerné par le permis de recherche d’hydrocarbures du bassin d’Alès, « pour réaffirmer que rien n’est terminé et que les citoyens restent mobilisés » (voir le tract). Un rassemblement est également prévu ce jour-là à la Ferté-sous-Jouarre en Seine-et-Marne (voir le tract), alors que la société Toreador Energy France détient toujours 4 permis en Île-de-France et en Picardie.

23-octobre-nord

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Vos commentaires

  • Le 22 octobre 2011 à 10:33, par DUGENDRE MARC En réponse à : Gaz de schiste : encore 61 permis d’exploration en France

    5° Réaction de Marc DUGENDRE aux journaux
    GAZ de SCHISTE :
    Permis signés par BORLOO ou Permis signés par VOYNET du gouvernement JOSPIN ???
    Le gouvernement a annulé le 04.10.2011 trois permis d’exploration de gaz de schiste, dont celui de Total car ces trois explorations ou exploitations prévoyaient la fracturation hydraulique qui a été interdite par une loi votée en juin car elle présente des risques de pollution des nappes phréatiques.
    Est-ce que nous allons assister à une interdiction totale de l’exploitation du gaz de schiste en France ? Certainement pas.
    Dans le cas de l’Américain SCHUEPBACH, (permis en Ardèche et dans le Larzac) : les rapports de l’entreprise mentionnaient "distinctement le projet d’utiliser" LA FRACTURATION HYDRAULIQUE donc pas de problème cela devient une annulation pure et simple.
    Quand à TOTAL : a contrario il s’engageait dans son rapport à ne pas utiliser cette technique à Montélimar. "J’ai fait valoir l’argument que ce rapport n’était pas crédible", a affirmé Madame KOSCIUSKO- MORIZET.
    D’après la Ministre de l’écologie, Total veut "continuer à rechercher du gaz de schiste avec d’autres techniques que la fracturation hydraulique, mais on sait qu’aujourd’hui que toutes autres techniques ne sont pas opérationnelles".
    Le groupe français s’est dit "très surpris" par cette décision de la ministre et dit attendre "de recevoir la notification de cette abrogation pour comprendre sur quelles bases légales ce permis serait abrogé".(Alors la prudence est de mise)
    ATTENTION :
    Ces techniques désignées ci-dessous permettront toujours de contourner la loi : Les chercheurs sont maintenant au centre du débat :
    La fracturation hydraulique pour trouver du Gaz de Schiste devient interdite !!!!!!!!!!!
    Sachez qu’ils ont déposé deux brevets en mars 2011 sur les méthodes alternatives à la fracturation hydraulique, la FRACTURATION par ARC ELECTRIQUE.
    Une autre, brevetée et commercialisée de manière très limitée pour le moment par une entreprise canadienne, consiste à REMPLACER L’EAU par du PROPANE
    TOTAL informe également qu’il pourrait ainsi procéder à un simple CARROTAGE VERTICAL opération de recherche qui reste autorisée par la loi.
    Il y a encore une autre formule de fracturation, celle dite de FRACTURATION PNEUMATIQUE qui consiste à injecter non pas de l’eau mais de l’air comprimé dans la roche mère afin de la désintégrer.
    Toutes ces techniques feraient courir les mêmes dangers à l’environnement et à la santé humaine avec comme conséquence irrémédiable : La disparition des sources, des nappes phréatiques endommagées, des glissements de terrain et même comme en Angleterre récemment (juin 2011) des mini tremblements des terre.

    Car en fait c’est la fracturation tout court qui pose problème car elle met en contact toutes les couches géologiques qui des plus profondes jusqu’au supérieures contenant les nappes phréatiques deviennent ainsi altérées et polluées.

    Et puis, pourquoi, après tout ne pas envisager d’extraire d’autre énergie dans notre sol ??????????
    Les Huiles lourdes, sables bitumineux : Cette roche sableuse qui est imprégnée d’un pétrole très lourd et visqueux, incapable de s’écouler dans un puits. Ces sables non accessibles pour les récupérer nécessitent une injection (vapeur d’eau) pour les faire s’écouler dans un puits.

    Et tout cela, n’est il pas intéressant pour nos pétroliers qui peuvent ainsi sans problème contourner la loi ?????
    61 autres permis de recherche de pétrole ou de gaz sont en effet toujours en vigueur.

    D’après le gouvernement, pour ces autres permis toujours valides, les entreprises n’entendent pas rechercher des gaz et huiles de schiste. Tous se sont engagés à ne pas recourir à la fracturation hydraulique et des "inspections" doivent être menées pour s’en assurer.
    Dans le permis d’Alès, il s’agit d’une recherche d’hydrocarbures tout à fait conventionnelle comme il en existe dans notre pays depuis des décennies. Il concerne quelques communes de l’Ardèche directement limitrophes avec le Gard

    Il est toutefois important de noter que, Mme VOYNET, à l’époque Ministre de l’Ecologie du gouvernement JOSPIN, a délivré près de 20 permis similaires en France entre 1997 et 2001.

    Cette exploration ou exploitation traditionnelle d’hydrocarbures conventionnels mérite une vigilance des pouvoirs publics ; Tout naturellement depuis la promulgation de la loi du 13 juillet au Journal Officiel de la République la fracturation hydraulique lui est interdite.

    Il faudrait donc que l’état se souci du style d’exploitation qui a eu lieu depuis lors, afin d’en apporter si nécessaire, toutes modifications utiles
    La loi (n°2011-835) du 13.07.2011 a été publiée le 14.07.2011 et s’appuie sur la Charte de l’environnement de 2004 et sur le principe d’action préventive et de correction prévu à l’article L110-1 du Code de l’environnement, pour interdire sur le territoire national ce type d’exploration et d’exploitation.
    L’article 2 porte création de la Commission nationale d’orientation, de suivi et d’évaluation des techniques d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux.
    Elle a notamment pour objet d’évaluer les risques environnementaux liés aux techniques de fracturation hydraulique ou aux techniques alternatives.
    Elle émet un avis public sur les conditions de mise en œuvre des expérimentations, réalisées à seules fins de recherche scientifique sous contrôle public.

    Certes, c’est bien !!!!!
    Mais qui va être choisi et qui choisira la composition de ces commissions ??????????

    De plus, le fait de procéder à un forage suivi de fracturation hydraulique de la roche sans l’avoir déclaré à l’autorité administrative est passible d’une peine 75.000 euros d’amende.

    Quel montant dérisoire pour des sociétés qui gèrent des millions d’euros !!!!!!!!!

    Suivons ce dossier avec attention……..
    Et attendons les rebondissements, les contournements et les interprétations des lois pour les années futures avant de nous réjouir.

    Marc DUGENDRE
    Ardèche 07170

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