Une tribune pour les luttes

33 universités en piquets de grève : mobilisation ascendante.

Marseille Le printemps des chaises et manifestation du 11 mars 2009

Violences policières à Strasbourg.

Article mis en ligne le jeudi 12 mars 2009

http://www.sauvonslarecherche.fr/

11 mars 2009

Manifestation, de la maternelle à l’université.

A Marseille, ce sont 2.000 à 2.500 personnes qui ont manifesté.
Un premier cortège (Marseille Nord, centre et est) a dévalé les rues à partir de la gare Saint-Charles pour rejoindre la Canebière. Un autre cortège (Marseille-Sud) a manifesté à partir de Castellane pour rejoindre la Canebière par la rue de Rome.
Après la jonction devant l’IUFM, le cortège, très animé (beaucoup de musiques et de chansons a descendu la Canebière et rejoint le Vieux port où il a longtemps stationné. Une partie de la manifestation a continué en cortège vers le palais du Pharo.
Quelques enseignants du secondaire étaient présents, mais moins qu’espéré ... Rendez-vous pour le 19 mars où l’on attend une immense manif de plus de 100 000 personnes !

Voir sur les magnifiques sculptures faites avec les chaises de la fac de Saint-Jérome pour "Le printemps des chaises" !!!

http://www.comitedeluttestjerome.blogspot.com/

Strasbourg

A Strasbourg, 2.000 personnes se sont rassemblées place Kléber, des incidents ont eu lieu avec la police.

La lutte se radicalise, la répression policière prend de l’avance. Strasbourg, où la manifestation était tout à fait pacifique. Nous avons manifesté de la fac à une place centrale, la manif a continué vers la gare, jusqu’à une explosion de violences policières sans sommations. Après ces violences, quelques 500 personnes, remontées par les matraques policières ont bloquées l’entrée de la gare, puis bloquées une entrée d’autoroute, avant de se faire courser par une brigade de CRS, et pouvoir rejoindre la fac. Il semblerait que la police ait des ordres pour durcir ses interventions


Deux témoignages sur les violences policières :

J’étais présent lors des violences policières. J’ai vu les étudiants se faire matraquer sans sommations. J’ai vu les RG, le long de la rue du Maire Kuss, envoyer négligemment leurs rondelles de gaz (je connaissais pas : objet circulaire de 5 cm de diamètre, objet brûlant qui a pu tomber sur des personnes, en tout cas il a incendié une banderole avant d’exploser son gaz ; il y eut une dizaine de rondelles comme celle-là envoyées dans toute la rue, plus les gaz envoyés par les CRS ou gardes mobiles). J’ai vu des passants avec des poussettes et les enfants hurler de peur. J’ai aidé une personne, asthmatique, à terre, qui étouffait. J’ai tranquillisé une autre personne prise de terreur, qui n’arrivait plus à arrêter de pleurer (pas les gaz, le stress). Et d’autres personnes, les yeux atteints. Et une pauvre femme, guichetière d’une banque, qui avait les yeux brûlés, car une de ces capsules de gaz avait été envoyée dans la banque...

Oui, effectivement, le trajet de la manifestation s’arrêtait place Kléber. Mais n’y-a-t-il pas des lois qui obligent à faire des sommations : "je vous demande de reculer", "je demande à tous de quitter la rue nous allons charger". Aujourd’hui, à aucun moment, la police n’a essayé d’éviter la confrontation. Au contraire, c’est la police seule qui a été violente, et qui a provoqué les manifestants, sans que ceux-ci , en aucun cas, ne répondent aux violences policières per des violences. Les manifestants, je veux dire les membres de la communauté universitaire, légitimes dans leurs luttes, n’ont jamais montré la moindre agressivité, malgré les violences et provocations policières.

Tout cela nous pose des questions. Une telle attitude des forces de l’ordre, inacceptable, demande une mobilisation massive de la communauté universitaire, et des citoyens de cette ville. Notre lutte pour sauvegarder un service public universitaire est d’autant plus légitime, que des moyens policiers inacceptables sont employés pour la casser.

Pour ceux qui se posent des questions sur l’intensification d’un combat légitime pour sauver les restes d’une société en faveur de l’intérêt général, ces événements d’aujourd’hui nous prouvent qu’il faut lutter, être courageux et présent, et refuser tout recul dans notre lutte tant que nos revendications n’auront pas été entendues.

David Romieux

Témoignage d’une enseignante de l’Université de Strasbourg sur les violences des forces de l’ordre lors d’une manifestation des enseignants-chercheurs, mercredi 11 mars

Aujourd’hui, une nouvelle manifestation pour protester contre les réformes de l’Enseignement Supérieur ­qui sont élaborées dans le mépris, le mensonge et la non-concertation s’est déroulée dans les rues de Strasbourg. Le défilé qui rassemblait des enseignants-chercheurs, des chercheurs, des étudiants, s’est déroulé sans aucune violence jusqu’à ce que nous rencontrions les forces de l’ordre. Certes, la manifestation aurait dû s’arrêter place Kléber et j’étais surprise de constater qu’elle se prolongeait au-delà. Etait-ce une raison suffisante pour déployer tant de violence ?

Arrivée rue du Maire Kuss, j’aperçois au loin les forces de l’ordre qui barrent l’extrémité de la rue. Je continue à avancer parmi la foule pacifique. Les forces de l’ordre n’ont pas attendu longtemps pour lancer des grenades de gaz lacrymogènes, gazant non seulement les manifestants, mais aussi les passants (dont des personnes âgées) et les commerçants. J’espère au moins qu’il n’y avait pas d’enfants en bas âge. La rue n’est pas très large et très vite la peur et la panique s’installent alors que nous essayons de courir dans l’autre sens. Mes yeux pleurent, ma gorge brûle mais j’ai surtout l’impression que je vais étouffer. Je n’arrive plus à respirer et il est difficile d’avancer à cause des étudiants et des passants aveuglés qui peinent à courir. C’est la bousculade et j’ai très peur que dans la panique des personnes se fassent écraser. Les gaz progressent plus vite que nous et ce n’est que sur le quai Saint Jean que je peux enfin respirer un air sain, tout en me retenant de vomir. Si j’avais été bloquée plus longtemps dans ce nuage de gaz, je crois que j’aurais été bord de l’asphyxie. Après avoir repris mes esprits, je constate avec étonnement que les forces de l’ordre ne barrent plus la rue et une partie des manifestants, choquée, se retrouve alors sur la place de la Gare. Pourquoi avoir lancé des gaz lacrymogènes dans la rue pour ensuite nous laisser passer ? Dans l’incompréhension et avec encore quelques nausées, je quitte la manifestation, en espérant qu’il n’y aura pas d’autres débordements, de quelque côté qu’il soit.

Enseignante à l’Université de Strasbourg en archéologie classique.

Le collectif de l’Appel de Strasbourg a protesté énergiquement avec SUD, SNESUP-FSU, SNCS-FSU, SNES-FSU, SNTRS-CGT, SES-CGT, SGEN-CFDT, FO, UNSA-AI, UNEF et la Confédération Etudiante sur cette affaire :

Les organisations syndicales et les collectifs des personnels et étudiants de l’Université de Strasbourg et des organismes de recherche, des enseignants du premier et second degrés condamnent vivement l’intervention sans sommation et la violence des forces de police le mercredi 11 mars, à l’occasion de la journée de grève et de manifestation contre la casse du service public d’enseignement et de la recherche.

Le trajet de la manifestation, déposé en préfecture, s’arrêtait effectivement place Kléber. Un millier de manifestants (étudiants, lycéens, enseignants, chercheurs, ingénieurs et techniciens) a cependant décidé de poursuivre la manifestation pacifiquement et en musique, en direction de la gare de Strasbourg. Les forces de l’ordre ont alors lancé, sans aucune sommation, des gaz lacrymogènes sur les manifestants, mettant ainsi l’ensemble des personnes présentes dans la rue du Maire Kuss en situation de danger. Manifestants, mais aussi passants et employés de magasin, ont ainsi été victimes de ces tirs de gaz lacrymogènes.

Si cela ne suffisait pas, et alors qu’aucun signe d’hostilité n’émanait des personnes en repli, les forces de l’ordre ont ensuite chargé et matraqué les manifestants. Ils ont continué de les harceler sur le parcours du retour à l’Université, via le carrefour du Polygone (pour plus de détails, voir le communiqué des étudiants).

Nous ne pouvons que condamner fermement cette violence et cette répression gratuites, sans dialogue, sans concertation ou sommation préalables. La répression du mouvement de contestation actuel dans le service public d’enseignement, de la maternelle à l’université, et de recherche ainsi que du mouvement social dans son ensemble, ne sauraient être, et ne peuvent être, une réponse démocratique acceptable aujourd’hui de la part du gouvernement.

Nous continuerons de condamner énergiquement toute forme de répression du mouvement social, comme celle qui s’est abattue ce jour sur les personnels de l’éducation nationale, de l’Université de Strasbourg et des organismes de recherche, étudiants, lycéens, parents d’élèves, qui manifestaient pacifiquement dans les rues de Strasbourg.


11 mars 2009

Manifestation, de la maternelle à l’université.

Fac Saint Charles


RDV à la Fac saint Charles à 14H.

Le comité de mobilisation, se réunira à la suite de cette manif, aux alentours de 17H, à l’amphi Fabry.

Fac Saint-Jérome

Les cours du mercredi 11 mars sont banalisés à 13h
pour pouvoir aller à la manifestation

rendez à 7h devant la fac demain mercredi 11 mars pour préparer l’accueil des lycéens aux portes ouvertes avec le printemps des chaises.



Mardi 10 mars 2009

Etat de la mobilisation étudiante (mardi 10 mars) établi par la FSE

http://www.luttes-etudiantes.com


33 universités en piquets de grève : mobilisation ascendante.

1ère Coordination nationale étudiante (samedi 14 et dimanche 15 février à Rennes II) se prononce pour l’abrogation de la LRU, du LMD, et la « cessation totale et reconductible des cours ».

2ème Coordination nationale étudiante (samedi 28 février et dimanche 1er mars à Angers) appelle à « mettre en place des piquets de grève ».

3ème Coordination nationale étudiante (samedi 7 et dimanche 8 mars à Toulouse) appelle à mettre en place des piquets de grève et à suivre l’exemple de la Guadeloupe

33 universités (ou sites universitaires) sont en grève avec piquets de grève : Amiens (Fac d’art), Angers, Arras, Avignon, Aix Marseille I, Bordeaux III, Bretagne Sud, Bretagne occidentale (Brest), Grenoble II, IUT Lens, Lille I, Lille II, Limoges, Lyon II (IEP et Quais), Le Mans, Montpellier II, Montpellier III, Nantes, Perpignan, Poitiers, Rennes II, IEP Rennes, Rouen, Saint Etienne, Strasbourg, Toulon, IEP Toulouse, Toulouse II Le Mirail, Toulouse III, Tours, Paris III, Paris IV Sorbonne, Paris 5 (Institut de psycho)

http://cmstcharles2009.skyrock.com/

http://www.comitedeluttestjerome.blogspot.com/


Mardi 10 mars 2009

10 mars, cours en plein air sur la Canebière.

Marseille

La faculté Saint-Charles sera bloquée.

Des enseignants-chercheurs et étudiants des facultés marseillaises donneront des cours en plein air sur la Canebière, demain entre 10h et midi, en signe de contestation des réformes de l’université engagées par le gouvernement.

Aix en Provence

Université alternative - pendant toute la semaine, des cours, conférences, débats publics sont organisés dans le grand hall de la fac de lettres. Le programme est à consulter sur :
http://sites.univ-provence.fr/lacs/txt.php?rub_parent=11&rub_id=263

Rêvons le langage. Programme et affiche sur le même site..

Mardi 10 : AG enseignants à 10h (Guyon) et AG personnels+étudiants à 12h30 (Grand Hall).
Simultanément : rencontre avec les parents d’élèves FCPE, les syndiqués du secondaire et du primaire à St Charles local FSU. + Action prévue dans l’après-midi sur Marseille .

Manifestation le 11 mars à 14h (avec toute l’éducation, action nationale). Deux départs possibles : St Charles ou Castellane, convergence au niveau de l’IUFM Canebière.


* La journée de mardi 3 mars marque un cap dans la mobilisation. Plusieurs sites universitaires marseillais seront bloqués simultanément
Les étudiants et enseignants-chercheurs opposés aux réformes engagées dans les universités de : Saint-Charles et Saint-Jérôme ont massivement voté le blocage des campus demain (Luminy est en vacances). Saint-Charles a même voté le principe d’un blocage "montée en puissance" : une journée de blocage cette semaine, deux jours la prochaine semaine etc.

* Jeudi 5 mars à 14h manif à Aix, départ devant la fac de lettres.

* Mercredi 11 manifestation académique sur Marseille (des contacts sont pris pour faire défiler Toulon et Avignon à Marseille) de toute l’éducation nationale.


A Toulon

Jeudi 5 mars :

Rassemblement des lettres de démission des tâches administratives

Manifestation de soutien aux personnels de la santé publique (14h30 en face de la DDASS du Var)


FSE :

Etat de la mobilisation.

Jeudi 5 mars

25 universités (ou sites universitaires) sont en grève avec piquets de grève :
Angers, Arras, Avignon, Aix Marseille I, Aix Marseille III, Bordeaux III, Bretagne Sud, Bretagne occidentale (Brest), Limoges, Lyon II (Quais et IEP), Le Mans, Montpellier II, Montpellier III, Nantes, Pau, Perpignan, Poitiers, Rennes II, Saint Etienne, Strasbourg, Toulon, Toulouse II Le Mirail, Tours, Paris III IHEAL, Paris 5 (Institut de psycho)

Manifestations du jeudi 5 mars (chiffres des organisateurs en gras, chiffres de la police entre parenthèse) : plus de 50 000 manifestants selon les organisateurs

Paris : 20 000 (9 000), Rennes : 3 200 (2 000), Lyon : 4 500 (2 500), Toulouse : 4 000 (2 000), Bordeaux : 2 500 (1 800), Grenoble : 2 500 (800), Nantes : 2 000 (1 700), Aix en Provence : 2 000, Clermont Ferrand : 2 000, Caen : 1 500 (1 200), Nancy : 1 200 (500), Montpellier : 2 000 (800), Marseille : 1 000 (200), Lille : 500 (500), Saint Etienne : 800, Amiens : 600, Pau : 500, Nice : 300 (280), Tours : 300 (250), Quimper : 300 (200), Strasbourg : 250 (200), Brest : 400 (160), Limoges : 200


Mercredi 4 mars

22 universités en piquets de grève : mouvement ascendant !


Etat de la mobilisation étudiante (mardi 3 mars) établi par la FSE

Cet état de la mobilisation se concentre sur la mobilisation étudiante (il ne fait pas état des assemblées générales spécifiques au personnel). A compléter et corriger.

1ère Coordination nationale étudiante (samedi 14 et dimanche 15 février à Rennes II) se prononce pour l’abrogation de la LRU, du LMD, et la « cessation totale et reconductible des cours ».

2ème Coordination nationale étudiante (samedi 28 février et dimanche 1er mars à Angers) appelle à « mettre en place des piquets de grève ».

Prochaine coordination nationale à Toulouse les samedi 7 et dimanche 8 mars (contact : coord.toulouse2009 chez gmail.com)

Au moins 22 universités (ou sites universitaires) sont en grève avec piquets de grève : Angers, Arras, Avignon, Aix Marseille I, Aix Marseille III, Bretagne Sud, Limoges, Lyon II (Quais), Le Mans, Montpellier II, Montpellier III, Nantes, Pau, Perpignan, Poitiers, Rennes II, Saint Etienne, Strasbourg, Toulon, Tours, Paris III IHEAL, Paris 5 (Institut de psycho)

Aujourd’hui dans la région :

Aix Marseille I (Université de Provence) [GREVE AVEC PIQUETS] : Saint-Charles : Blocage voté ; Fac fermée administrativement http://cmstcharles2009.skyrock.com/

Aix Marseille III [GREVE AVEC PIQUETS] : Mardi 3 mars, l’AG a reconduit le blocage http://www.comitedeluttestjerome.blogspot.com/

Toulon [GREVE AVEC PIQUETS] : . Lundi 2 mars,vote du blocage de la fac.

http://www.luttes-etudiantes.com/


Développement du mouvement :


Manifestations du jeudi 5 février
(chiffres des organisateurs en gras, chiffres de la police entre parenthèse) : environ 70 000 manifestants selon les organisateurs

Paris : 15 000 (3 600), Lyon : 8 000 (2 600), Toulouse : 6 000 (3 800), Marseille : 5 000 (1 500), Rennes : 4 000 (3 000), Bordeaux : 5 000 (3 800), Strasbourg : 2 000 (1 600), Nantes : 2 000 (1 200), Montpellier : 5 000 (850), Lille : 1 500 (700), Grenoble : 1 600 (1 300), Clermont Ferrand : 1 500, Rouen : 1 500, Poitiers : 1 000 (800), Tours : 1 000 (700), Dijon : 1 000 (550), Le Mans : 1 000, Nancy : 1 000, Orléans : 800 (800), Metz : 700 (300), Caen : 700, Angers : 600, Le Havre : 500 (300), Boulogne sur Mer : 450, Nice : 400 (300), Brest : 350 (200), Dunkerque : 300, Calais : 250,


Manifestations du mardi 10 février
(chiffres des organisateurs en gras, chiffres de la police entre parenthèse) : près de 100 000 manifestants selon les organisateurs

Paris : 50 000 (17 000), Lyon : 7 000 (5 000), Toulouse : 6 000 (3 000), Marseille : 6 000 (900), Montpellier : 4 000 (1 400), Strasbourg : 3 500 (2 200), Rennes : 3 000 (1 500), Bordeaux : (2500), Aix en Provence : 2 000 (1 700), Grenoble : 2 000 (1 200), Poitiers : 2 000 (1 000), Nice : 1 500 (700), Lille : 1 200 (1 000), Clermont Ferrand : 1 000 (600), Tours : 1 000 (600), Nantes : 2 000 (900), Le Mans : 800,

Manifestations du jeudi 19 février (chiffres des organisateurs en gras, chiffres de la police entre parenthèse) : environ 55 000 manifestants selon les organisateurs (beaucoup d’universités en vacances : Lyon, Rennes, etc.)

Paris : 30 000 (15 000), Marseille : 5 000 (2 000), Strasbourg : 5 000 (2 000), Lille : 2 000 (1 500), Poitiers : 1 500 (1 000), Orléans : 1 500 (1 000), Rouen : 1 500 (700), Lyon : (1 000), Besançon (1 000), Toulouse : 1 000 (600), Caen : (700), Boulogne sur Mer : (700), Tours : 700 (500), Limoges (500), Dijon (400), Pau (200), Châteauroux (150)

Manifestations du jeudi 26 février (chiffres des organisateurs en gras, chiffres de la police entre parenthèse) : environ 40 000 manifestants selon les organisateurs (beaucoup d’universités en vacances : Marseille, Bordeaux, Limoges, etc.)

Paris : 12 000 (3 800), Toulouse : 7 000 (2 800), Lyon : 4 000 (2 500), Rennes : 3 000 (1 700), Montpellier : 2 000 (750), Grenoble : 1 800 (1 050), Caen : 1 500 (1 200), Avignon : 1 300, Strasbourg : 1 200 (800), Nantes : 1 000 (700), Le Mans : 1 000 (650), Nancy : 600, Metz : 500 (150), Besançon : 400 (350), Toulon : 200


Appel de la coordination nationale étudiante d’Angers des 28 février et 1er mars

Nous étudiants de 57 universités, réunis en coordination nationale à Angers les 28 février et 1er mars appelons à poursuivre et amplifier la mobilisation en cours contre la casse de l’université publique et de nos diplômes.

Le 1er ministre François Fillon a fait de premières annonces en réponse à la mobilisation : réécriture du décret sur le statut des enseignant-chercheurs, pas de suppressions de postes dans l’enseignement supérieur en 2010 et 2011 et la mise en place d’une commission de suivi de la réforme du recrutement et de la formation des enseignants.
Ces annonces sont insuffisantes et ne répondent pas aux principales revendications de la mobilisation qui touche la majorité des universités depuis un mois maintenant.

Les annonces de Fillon prouvent que le gouvernement craint cette mobilisation qui rassemble l’ensemble de la communauté universitaire : enseignants, étudiants et personnels. C’est pourquoi nous appelons les étudiants à poursuivre et à amplifier la grève pour obtenir satisfaction sur nos revendications

Nous exigeons l’abrogation immédiate de la LRU sans conditions, ni négociations.
Nous soutenons l’ensemble des revendications de la Coordination Nationale Universitaire (CNU) qui appel à la convergence des luttes de la maternelle à l’enseignement supérieur et pour la première fois à l’abrogation de la LRU.
Nous refusons les attaques qui frappent l’enseignement supérieur depuis plusieurs années maintenant et qui visent à soumettre l’université aux besoins des entreprises, à des logiques de compétitivité et de rentabilité. Le Plan campus, le plan licence (qui s’inscrivent dans la logique de la stratégie de Lisbonne et du processus de Bologne) mettent en concurrence les universités entre elles, soumettent le contenu des diplômes aux besoins immédiats du marché, individualisent les diplômes et cassent les garanties collectives des futurs salariés. L’application de la LRU renforce de manière importante cette logique, c’est elle qui permet aujourd’hui la mise en place des nouveaux décrets. C’est pourquoi nous demandons l’abrogation de la LRU et de ses conséquences : le retrait du décret sur l’allocation des moyens, le retrait du contrat doctoral unique. Nous exigeons un système d’aide sociale étudiant sur critères sociaux permettant de lutter contre la sélection sociale à l’université accrue par la LRU.

Nous exigeons le retrait pur et simple du décret sur le statut des enseignant-chercheurs. La mesure de modulation de service, qui est le cœur de cette réforme, va dégrader considérablement les conditions de travail des enseignant-chercheurs en réduisant leurs possibilités de faire de la recherche. Cette mesure va faire de l’enseignement une sanction.
En déconnectant l’enseignement de la recherche, la qualité des enseignements et donc de nos diplômes va en pâtir.

Nous exigeons le retrait de la réforme du recrutement et de la formation des enseignants (réforme dite des IUFM). Cette réforme ne fait que dégrader la formation des enseignants, en ouvrant les concours à bac + 5, elle ne fait qu’augmenter la sélection et en supprimant l’année de stages rémunérés après le concours, elle aggrave la sélection.

Nous appelons donc l’ensemble des enseignants et des étudiants à se mettre en grève et à faire cesser l’ensemble des cours par tous les moyens nécessaires (piquets de grève, blocages, barrages filtrants,...).
L’arrêt des cours est le seul moyen pour permettre à tous les étudiants de pouvoir se mobiliser et de pouvoir dégager du temps libre pour construire la mobilisation. Sur les facs, nous devons briser la routine et mettre en place des piquets de grève, chercher à convaincre la majorité des étudiants de s’impliquer activement dans la grève.

La destruction du service public de l’enseignement supérieur, les suppressions de postes, s’inscrit dans une casse générale de tous les services publics (hôpitaux, poste…). L’individualisation de nos diplômes aujourd’hui c’est accroître la mise en concurrence des salariés sur le marché du travail demain (casse de nos statuts, de nos salaires).
L’ensemble de nos protections collectives gagné hier est consciemment détruit aujourd’hui par la classe dirigeante.

C’est pour cela que la grève doit être généralisée à l’ensemble des secteurs aujourd’hui victimes de ces attaques. De même que l’ensemble de nos revendications sont légitimes, l’ensemble des revendications des habitants d’Outre-mer doivent être satisfaites. La combativité des travailleurs d’Outre-Mer, dans l’unité contre la classe dirigeante reste un exemple pour le mouvement social en France.

Nous exigeons la régularisation massive et sans conditions de tous les étudiants sans-papiers. Une carte étudiante=une carte de séjour.

Contre la casse du service public d’éducation, de la maternelle à l’université nous soutenons l’appel à la réunion des Etats Généraux de l’enseignement supérieur, pour que les étudiants prennent toute leur place dans la construction d’un projet alternatif progressiste pour l’enseignement supérieur.

Nous appelons l’ensemble de l’éducation, enseignants du primaire et du secondaire, lycéens, à se joindre à nous pour la défense de l’éducation publique, à rejoindre la grève et les manifestations appelées par la coordination des universités.

Nous appelons à une journée d’action en direction du reste de l’éducation le mardi 3 Mars : nous invitons l’ensemble des universités à aller distribuer des tracts devant les lycées, les collèges ou les écoles pour les inviter à rejoindre la mobilisation.

Nous appelons à une journée de manifestation le jeudi 5 mars.

Nous restons mobilisés pour obtenir :
- Abrogation de la LRU
- Retrait du plan licence
- Retrait de la réforme du statut des enseignants-chercheurs
- Retrait de la réforme du recrutement et formation des enseignants
- Retrait de la réforme de l’allocation des moyens, pour des financements 100% publics
- Pour l’embauche massive de personnel dans l’enseignement supérieur
- Pour la mise en place d’un véritable système d’aides sociales étudiant basé sur des critères sociaux
- Cadrage national des diplômes
- Titularisation de tous les personnels BIATOSS, ainsi que de tous les personnels du CROUS.

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