Une tribune pour les luttes

Le centre de rétention de Vincennes brûle. Soutien aux sans-papiers . Exigeons leur libération.

Article mis en ligne le dimanche 22 juin 2008

Communiqué de presse de la CIMADE

22 Juin 2008 | Le centre de rétention de Vincennes brûle

Des événements extrêmement graves se déroulent actuellement au centre de
rétention de Vincennes, après la mort hier d’un étranger retenu. Les deux
sites du CRA seraient en feu, et des informations à vérifier font état de
nombreux blessés.

Depuis des mois, la Cimade n’a eu de cesse d’alerter au plus haut niveau
des risques considérables d’explosion qui peuvent intervenir à tout moment
dans un centre de 280 personnes non conforme à la réglementation.

La Cimade déplore la surdité de la préfecture de police de Paris et du
ministère de l’Immigration, dont la responsabilité sur la situation
actuelle est clairement engagée.


Les retenus de Vincennes étaient environ 280, une vingtaine est à l’hôpital, 30 "manquent à l’appel" (espérons qu’ils se sont évadés !), les autres vont être transférés dans d’autres CRA. Pour le moment, il s’agiraient de Nïmes, Toulouse, Palaiseau, Oissel, Lille.

Les copains en contact avec ces CRA peuvent-ils nous tenir informés, merci.

Par ailleurs pour demander la libération immédiate des retenus - adresser fax et mails à :

Fax ministère de M. Hortefeux : 01 77 72 61 30 Standard 01 77 72 61 00

Conseiller du ministre : patrick.stefanini chez iminidco.gouv.fr

Directeur de cabinet : thierry.coudert chez iminidco.gouv.fr

Directeur-adjoint : guillaume.larrive chez iminidco.gouv.fr

Conseillers techniques : sabrina.belkhiri-fadel chez iminidco.gouv.fr

et geoffroy.didier chez iminidco.gouv.fr

et au préfet de police de Paris :

Michel Gaudin fax 01 53 71 67 23 et

mail PP prefpol.dpg-etrangers-secretariat chez interieur.gouv.fr


COMMUNIQUE

le MRAP, l’UTIT , la FTCR appellent à un rassemblement

Après la mort d’un Tunisien de 40 ans au Centre de Rétention de
Vincennes samedi 21 juin, le MRAP exprime son émotion face aux
informations extrêmement graves qui lui parviennent sur l’incendie qui
embrase le CRV et aurait fait plusieurs blessés.

Solidaire de l’expression de la révolte des Sans papiers ainsi que de
tous ceux qui estiment que les Centres de Rétention représentent une
honte pour la Ré**publique, le MRAP, la FTCR et l’UTIT appellent à un
rassemblement devant le Centre de Rétention de Vincennes mardi 24 juin à
18h.

Ils appellent l’ensemble des organisations qui refusent la politique de
criminalisation de l’immigration ainsi que l’immonde obsession du
chiffre du Ministre de l’Intérieur - dont les événements de Vincennes
sont une des conséquences - à se joindre à ce rassemblement.

Paris le 22 juin 2008


Militant présent sur place :

Douze véhicules (Samu 75 et 92, pompiers) viennent de quitter le CRA pour évacuer des blessés vers les hôpitaux. Il y a d’autres véhicules de secours dans l’enceinte du CRA et on voit des brancards.

En tout on parle d’une quinzaine de blessés.

D’autres sans papiers sont assis par terre dans la cour du CRA, avec interdiction de bouger même pour aller aux chiottes. Pas de nouvelles de ceux qui sont à l’école de police.

Un peu plus tôt, Brad (député apparenté PCF et ex-maire de Montreuil) est arrivé sur place et est entré dans le CRA, comme la loi l’y autorise. Il n’est pas encore sorti.

Dehors, pas mal de journalistes... et Dominique Voynet (Sénatrice des Verts et maire de Montreuil), injoignable tout l’après-midi, vient elle aussi d’arriver. No comment.

N.

19h15 :

Les incendies semblent maintenant presque éteints. Ne restent que les
murs, sans aucune charpente...

Nous sommes maintenant regroupés devant l’entrée principale du Centre,
un endroit qu’il nous était interdits d’approcher depuis plus de six
mois....

Peu avant notre arrivée, plusieurs élus ont réussi à entrer dans le
centre de rétention, non sans mal (Jean-Pierre Brard aurait été repoussé
sans ménagement).

Parmi les infos qu’ils ont pu obtenir :
- Une quinzaine de blessés intoxiqués ont été emmenés à l’Hotel Dieu
(hôpital au centre de Paris).
- La plupart des sans papiers sont maintenant dans la cour.

Autre info, au conditionnel, des sans papiers auraient réussi à s’évader
en profitant de l’arrivée des pompiers !

J.

Je suis arrivé aujourd’hui un peu avant 15h00 devant le CRA de Vincennes.
Nous étions une quarantaine de personnes, pour moitié venus visiter un proche
enfermé, pour moitié militants ayant répondu à l’appel au rassemblement suite
au décès d’un retenu samedi 21 juin (les circonstances de ce décès ne sont
toujours pas claires ; il semblerait que le "retenu" était malade et n’aurait
pas reçu de soins appropriés). D’autres militants ont été bloqués après 15h00
et empêchés d’atteindre l’entrée du CRA.

Vers 15h10, des clameurs ont retenti de l’intérieur du camp et, peu de temps
après, des volutes de fumées ont commencé à s’élever au dessus des murs. Un
policier, se présentant comme responsable du camp, est venu pour avertir que
les visites étaient interrompues pour la journée. Rapidement une quinzaine de
CRS en tenue d’intervention, casqués et munis de boucliers, jusque là à
l’extérieur pour contenir d’éventuels manifestants, sont entrés en courant dans
le centre. Nous sentions les lacrymogènes à l’extérieur des murs alors que
nous entendions des détonnations venant de l’intérieur. Des véhicules de
pompiers ont suivi ; il était environ 15h45, 20 à 30 minutes après le départ
d’incendie. De toute évidence, c’était la panique dans le centre : la police ne
maitrisait plus rien.

Dans le même temps, le rassemblement s’est déplacé sur le parking situé au
pied des bâtiments en feu : environ 200 personnes rassemblées criaient
"libérez les sans papier !". Les deux bâtiments 1 et 2 étaient en proie à plusieurs
départs d’incendie violent (au moins deux par bâtiment) que les pompiers,
avec leur quinzaine de véhicules d’intervention, n’ont pas réussi à maitriser.
Un hélicoptère du SAMU nous a survolés plusieurs fois. Vers 16h30, les toits
commençaient à s’écrouler. Quelques échaufourrés ont opposé les manifestants
rassemblés aux "forces de l’ordre", quelques coups de matraques, quelques jets
de lacrymogène. C’était un désordre absolu : les véhicules de pompiers et du
SAMU se mélaient aux voitures des gens venus passer leur dimanche dans le
bois de Vincennes, aux manifestants et aux promeneurs à pieds ou en vélo.

Cet incendie pose de nombreuses questions : sur les conditions lamentables
de "rétention" - sans même parler de la légitimité de ces rétentions - qui
pousseraient les "retenus" à mettre le feu au péril de leur vie aux bâtiments où
ils sont contraints de vivre ; sur les conditions de sécurité : les
policiers auraient tenté d’éteindre les premières flammes avec des extincteurs qui ne
fonctionnaient pas ; ils n’ont apparement pas appelé les pompiers
immédiatement ; les bâtiments ont été rapidement détuits pas les flammes. Quel aurait
été le bilan si un incendie s’était déclaré en pleine nuit surprenant les
retenus dans leur sommeil ?

Officiellement 17 blessés aujourd’hui, peut-être plus. L’ensemble des
retenus à déplacer dans d’autres camps. Des rumeurs ont commencé à circuler sur un
retenu qui serait mort sous les coups de matraque des CRS vers 15h30 : non
vérifié jusqu’à maintenant. Les retenus auraient été dans un premier temps
regroupés dans la cour du centre puis dans le gymnase de l’Ecole de police. Des
retenus en auraient profité pour s’échapper ; j’ai appris cette dernière
information à la télé après être rentré.

C.


Suite aux événements, un rassemblement se tiendra à nouveau devant le CRA
de Vincennes demain lundi 23 juin 18h00.
RER A Joinville-le-Pont.



Lire et regarder également le reportage de Rue 89

www.rue89.com/2008/06/22/les-images...


AFP : dimanche 22 juin 2008

Incendie au centre de rétention de Vincennes, les retenus évacués

PARIS (AFP) - Les deux bâtiments du centre de rétention administratif (CRA) de Vincennes, le plus grand de France, ont été détruits dimanche dans un incendie d’origine indéterminée survenu dans un contexte de forte tension et les personnes retenues ont été
évacuées.

Jean-Pierre Brard, député, qui a pu pénétrer à l’intérieur du CRA peu après 18H00, a déclaré à l’AFP qu’il y avait "au moins
14 blessés", sans pouvoir préciser la gravité de leur état.

A partir d’informations recueillies sur place, des membres du réseau éducation sans frontières (RESF) contactés par l’AFP, faisaient également état de "blessés", sans plus de précisions.

Une journaliste de l’AFP constatait que les pompiers intervenaient toujours vers 18H00, dans une odeur de plastique brûlé.

Deux incendies se sont déclarés simultanément vers 15H45 dans les deux bâtiments, -le CRA 1 et le CRA 2-, de ce centre qui abrite des sans-papiers en attente d’expulsion ou de libération, selon la préfecture de police (PP).

"Les deux bâtiments sont entièrement détruits et les personnes ont été évacuées dans le gymnase de l’école de police", dont le CRA est partie intégrante, a indiqué à l’AFP un policier du syndicat FO police, Luc Poignant, confirmant des informations données par des
membres du réseau Education sans frontières présents sur place.

L’origine de l’incendie est indéterminée, a-t-il précisé.

Selon une source proche de l’enquête, des matelas auraient été enflammés.

Le feu s’est déclaré alors qu’une manifestation d’un collectif de sans-papiers se déroulait depuis 15H00 environ devant le CRA, après le décès samedi d’un Tunisien sans-papier de 41 ans, mort d’une crise cardiaque.

La PP a confirmé que les retenus avaient été évacués et regroupés dans le gymnase de l’école de police.

Selon la Cimade, seule association habilitée à entrer dans les centres de rétention, le CRA "fonctionnait à plein" vendredi, c’est-à-dire qu’il contenait environ 280 personnes.

Selon ces sources, de nombreux véhicules du Samu, des ambulances, des camions de pompiers et un hélicoptère du Samu étaient sur les lieux.

Les pompiers seraient intervenus tardivement, selon le responsable FO police, qui a ajouté que la présence des manifestants gênerait les opérations de secours.

Les sapeurs pompiers ont mis en oeuvre tous les moyens de lutte dont ils disposaient pour éteindre l’incendie et porter assistance aux retenus et aux policiers incommodés par les fortes fumées, a estimé la PP.

Le CRA de Vincennes, qui peut accueillir 280 personnes, a été ces derniers mois plusieurs fois le théâtre de tensions, certains retenus protestant contre leurs conditions de rétention. C’est le plus grand CRA de France.

Ces incidents interviennent alors qu’un Tunisien de 41 ans est décédé samedi en fin d’après-midi au CRA de Vincennes, un évènement qui a déclenché des incidents, selon certains retenus, ce que la préfecture de police a formellement démenti.

Selon une source proche de l’enquête, la personne est décédée "d’une crise cardiaque, sans intervention des effectifs de police".

La préfecture de police (PP), qui avait confirmé le décès, a indiqué que ce ressortissant tunisien était "sous le coup d’une interdiction définitive du territoire français décidée par un arrêt de la cour d’appel de Paris".

Un premier examen médical n’a décelé "aucune trace suspecte sur le corps" a-t-on indiqué de source proche de l’enquête.

Une autopsie devait être pratiquée ce dimanche.

Des manifestants dimanche, à l’appel du 9e collectif des sans-papiers, protestaient pour "exiger la fermeture des camps de rétention" et la régularisation des sans-papiers.

AFP 22.06.08 | 21h03

Une cinquantaine de retenus manquent à l’appel du CRA Vincennes

Une cinquantaine de retenus manquaient à l’appel du centre de rétention administrative CRA de Vincennes dimanche soir, après l’incendie qui a détruit ses deux bâtiments, selon un nouveau décompte de la préfecture de police de Paris qui avait parlé précédemment d’une trentaine.

"Une cinquantaine de retenus manquent à l’appel", a déclaré à l’AFP la PP.

Elle a précisé que le CRA, d’une capacité d’accueil maximale de 280 personnes, contenait dimanche midi 249 retenus.

Peu avant, la PP avait déclaré à l’AFP qu’"au moins une trentaine de retenus" s’étaient enfuis" lors de l’incendie, confirmant une information du sénateur de Paris (PS) David Assouline qui s’est rendu sur place.

Un "recensement" était en cours dimanche en début de soirée pour évaluer exactement le nombre des personnes manquantes.

Les deux bâtiments du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes, le plus grand de France, ont été détruits dimanche dans un incendie d’origine "volontaire" selon la PP, qui n’a pas fait de "blessé grave".


Le film de événements de la veille :

Un retenu témoigne :

« Le monsieur qui est mort hier dans le centre n’était pas cardiaque. Avant de rentrer au centre il prenait déjà des médicaments tous les jours, il avait une ordonnance du médecin. Il était dans un état psychiatrique, il disait qu’il voulait à l’hôpital psychiatrique.

Il demandait des médicaments et on voulait pas lui en donner, l’infirmière lui donnait pas sa dose, il demandait à d’autres retenus d’aller à l’infirmerie pour demander sa dose. Si le médecin lui avait donné sa dose il serait encore parmi nous aujourd’hui.

La veille du jour où il est mort, il tremblait beaucoup, il savait pas pourquoi, il se sentait malade. Peu de temps avant de mourir, il a décidé de faire une sieste et a demandé à son copain russe de le réveiller pour qu’il puisse aller à l’infirmerie qui ouvre à 15h. Son copain est venu une première fois, il a essayé de le réveiller, son visage était tourné vers le mur, on voyait pas très bien. Il a cru qu’il dormait profondément et il a préféré le laisser dormir. Dix minutes après il est revenu, ça s’est passé pareil. Du coup il est allé cherché un autre retenu, et tous les deux ils ont essayé de le réveiller, ils lui ont tourné la tête, il avait du sang sur le nez et la bouche, il était bleu turquoise, il était tout dur, tout raide, froid.
Ils ont crié au secours, tout le monde est venu. La police a essayé d’évacuer le lieu, les retenus exigeaient de savoir ce qui se passait. Panique totale. Les policiers ont demandé des renforts, ils sont venus avec des boucliers, ils ont tapé les gens dans le couloir, nous on a pas pas répondu (de toute façon ya pas de pierres dans le couloir avec lesquelles on aurait pu répondre), on a quand même été gazé. J’étais devant la porte, j’ai pris le gaz dans les yeux. Le chef de permanence a aussi pris le gaz en plein visage. Il était tout rouge.

Alors la police a bloqué toutes les allées pour empêcher d’accéder aux chambres. Ils ont bloqué les portes coupe feu, ils ont essayé de faire une barricade. Les CRS étaient dans la cour. J’ai demandé à parler au chef avec des camarades Ils ont autorisé 4 personnes à aller voir le chef. On lui a dit « On veut en savoir un peu plus sur l’état du retenu pour pouvoir calmer la population ». Le chef nous emmené dans le réfectoire pour discuter, il nous a dit « la priorité c’est de s’occuper du retenu qui va pas bien » Il a promis de nous informer.

Deux heures après, toujours rien. Les gens se sont alors agités près de la porte n°1, un retenu s’agitait plus que les autres, les policiers nous ont chargé mais ils avaient une cible, ils ont pris le retenu agité et ils sont rentrés avec lui.

J’ai encore parlé au chef : « vous envenimez la situation au lieu de la calmer, il faut relâcher le retenu pour calmer la situation » le chef a dit que comme il était agité on allait le mettre en isolement et si possible on le relâchera sain et sauf, il a promis de rien lui faire. J’ai promis au chef de calmer les autres. J’ai dit aux autres qu’il fallait pas tomber dans la provocation qu’il fallait se calmer. Celui en isolement a été relâché 2h après.

On a voulu avoir le nom du policier qui nous a gazé pour porter plainte contre lui mais ils n’ont pas voulu nous le donner.

Au va et viens des policiers et des pompiers on a compris qu’ils n’avaient pas pu le sauver. J’ai demandé au chef permanent, il m’a dit que le monsieur était dans un état critique, mais qu’il était en vie. Il n’a pas voulu nous dire qu’il était mort pour ne pas avoir des représailles.
Le chef de rétention (il était en civil) essayait de téléphoner mais comme il y a un problème de réseau dans le bâtiment, il est sorti dans la cour pour téléphoner. Je suis allé le voir, je lui demandé de m’accorder 2mn, il a dit oui. On voulait savoir l’état de santé du retenu, il m’a sorti le même refrain comme quoi son état était critique, mais qu’il était en vie. Je suis resté sceptique

Les deux camarades du mort ont été appelés pour faire un témoignage comme quoi quand il l’ont vu dans son lit il était déjà mort, raide. Les policiers préparaient déjà leur défense. C’est contradictoire parce que les policiers disaient toujours qu’il était vivant. Ils ont fait signer un procès verbal aux retenu comme quoi quand ils sont arrivés il était déjà mort.
De l’autre côté, du côté de la porte 3, la population s’est agitée, les policiers ont pris un retenu qui était très agité, la population s’est alors encore plus énervée, du coup la police a relâché le retenu.

Quand ils ont sorti le retenu mort avec le samu et les pompiers, j’ai encore parlé avec le chef qui me disait encore qu’il était vivant. Et puis on nous a dit qu’il était mort à l’hôpital.

Un des deux retenus qui a découvert sont camarade mort a parlé avec un policier, même lui a reconnu qu’il était mort dans la chambre. Pourtant, depuis 16h, où on l’a retrouvé mort, jusqu’à 21h il est resté ici. Pendant tout ce temps en fait ils étaient en train de prendre des photos, de discuter avec le commissaire....

Et puis le centre a pris feu dans une chambre. C’est une chambre qui est près de la salle qu’on nous a réservée pour faire nos prières. C’était quand on savait que c’était fini pour lui. Les policiers ont éteint avec des extincteurs, les pompiers sont venus. Tout a brulé dans la chambre, les chinois qui dormaient dedans ont perdu tous leurs effets personnels.
Les chambres 1 à 11 étaient bloquées, ça a brulé du coté de la chambre 20. Je ne sais pas s’il y a eu des représailles ou si on sait pas qui a mis le feu, moi j’étais de l’autre côté.

Aujourd’hui les policiers veulent pas parler de ce sujet, ce n’est pas les mêmes qui étaient là hier soir, ils ont changé d’équipe.

J’ai parlé hier par téléphone avec un retenu du CRA1, ils ont manifesté aussi là bas leur mécontentement. »

fermeturetention chez yahoo.fr

Reçu le 22 juin à 11h25

Suite au décès hier d’un Tunisien de 41 ans au centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes

Rassemblement aujourd’hui, dimanche 22 juin 2008, à 15h .
devant le Centre de Rétention Administrative de Vincennes
RER Joinville

Reçu le 22 juin à 11h42

Cette nuit, 2 chambres au CRA 2, brulées.

A 13h les retenus se réunissent pour décider d’une action " village mort".
Grève de la faim sera décidée au CRA2 , les retenus du CRA1 attendent leur
décision pour suivre.

Hier le retenu décédé, avait demandé, a son codétenu de le réveiller car il
devait aller PRENDRE SES MEDICAMENTS A 15H A L’INFIRMERIE

IL ETAIT DONC MALADE , quand son co détenu l’a vu allongé dans une posture
anormale.

Effectivement , il était mort.

LES SECOURS SONT VENUS 30 A 40 MINUTES APRES !!!!!

Un premier camion de pompier , puis après le SAMU DE 16H JUSQU’À 21 H LE
SAMU EST RESTE

TOUS LES RETENUS OBLIGES DE RESTER DANS LA COUR , les CRS encerclaient le
bâtiment du CRA1, à 21h FEUX DANS LES CHAMBRES , les potes coup feu étaient
fermées, et avec les gaz lacrymo.

Tous les retenus ont du rester dans la cour avec leur couverture jusqu’à 3 h
du mat.

Les retenus ont constaté QUE LE PREFET ETAIT LA ET LE CONSUL DE TUNISIE
ETAIENT PRESENTS, EN VOYANT LE VISAGE DES MEDECINS LES RETENUS ONT COMPRIS
que tout était terminé.

Le responsable du CRA (le grande moustache, qui faisait les "visites guidées
"spéciales désinformation, cet hiver aux médias pendant les révoltes) a dit
à un retenu qui depuis le début faisait l’interface entre les retenus , que
ce Tunisien , n’était pas mort MAIS EST DECEDE PENDANT LE TRANSPORT A
L’HOPITAL !

Pourquoi le CRA AURAIT il DES "COMPORTEMENTS" à se reprocher ??? POURQUOI
MENTIR ET DISSIMULER LA VERITE ?

LES POLICIERS CHERCHAIENT D’ABORD A CALMER LES RETENUS ET LES GAZER AVANT
DE S’OCCUPER DES SECOURS.

30 A 40 MINUTES AVANT QUE LES SECOURS VIENNENT AU CRA.

FERMETURE DE TOUS LES CRA

Reçu le 22 juin à 13h32

- SOUTIEN AUX SANS PAPIERS

L’association SOS SOUTIEN AUX SANS PAPIERS, présente devant le CRA cet
hiver, pour soutenir les retenus et relayer leur lutte et révoltes,
exige que toute la lumière soit faite sur le décès d’un retenu Tunisien.

SON ETAT DE SANTE ETAIT INCOMPATIBLE AVEC UNE RETENTION

Hier à nouveau 2 chambres ont brulées ,à nouveau des gaz lacrimo.,les
retenus jusqu’à 3h du matin confinés dans la cour , CRS entourant tout le
batiment.

. Aujourd’hui ils décident d’une journée "village mort".
Nous serons en solidarité avec eux devant le CRA de Vincennes.

La France s’est alignée sur l’Europe Brune , en votant la directive de la
honte dans centres de la" honte de la République".

L’Europe fait mourir des milliers d’émigrants à ses portes , et la France
construit des centres de rétention où meurent des retenus . La France a
rejoint l’Europe brune en votant la rétention à 18 mois, elle s’aligne sur
les directives européennes sur l’utilitarisme des migrants, avec son arsenal
repressif : Frontex

Nous denonçons l’existence même des CRA , et les traitements inhumains et
dégradants.

Au CRA de Vincennes les retenus n’arrivent pas à voir le médecin , seule une
infirmière passe.

Un retenu est mort, par manque de soins , et une rétention contraire à son
état de santé.

Nous exigeons toute la lumière soit faite sur ces horreurs des CRA.
SUR LA NON ASSISTANCE A PERSONNE EN DANGER.

ABROGATION DE LA CESEDA

FERMETURE DE TOUS LES CENTRES DE RETENTION.

CRA de Vincennes : RER A - Pont de Joinville. 15h.


Selon des témoignages de retenus, le sans pap mort hier aurait été
arrêté à l’hôpital avant d’échouer au CRA...

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