Il n’y avait qu’à écouter aujourd’hui à 11 h à la Maison des Droits de l’Homme à Marseille (Conf de presse de l’UCIJ ) :

C’est souvent la gorge nouée que les victimes des violences institutionnelles perpétrées par la xénophobie d’Etat témoignent de leurs souffrances.

Leur dignité et leur courage renvoient les penseurs/exécuteurs de ces basses besognes à leur inhumanité.

Le père du petit Wallid, atteint de la maladie de la lune dit, avec émotion, que son fils a été sauvé par la solidarité qui a entouré sa famille. Il dit combien il pense à tous les enfants malades tenus de guérir en six mois car tel est le délai maximum imposé par la loi.

Monsieur Tastan résume en un mot ce qu’il a vécu en 2007 avant d’obtenir l’Asile Politique pour lui et sa famille : un cauchemar.

Madame B, en France depuis 6 ans dit sa révolte de tant d’humiliations et de promesses non tenues. Elle aussi a un seul mot pour dire ce que vivent des milliers de sans-papiers à Marseille : un calvaire.

Hervé et Lydjia, jeunes mariés et hors la loi parce que "couple mixte", traduisez "français marié à une arabe sans papiers" , disent aussi leur totale incompréhension. Ils rappellent l’action d"Amoureux au Ban Public", les enquêtes qui n’en finissent plus et qui vont jusqu’à des interrogatoires sur le nombre de rapports sexuels !

Plusieurs intervenants de la CIMADE, de RESF, de la L.D.H., du C.S.P13. à cette conférence de presse rappellent que cette politique a des fondements idéologiques et économiques :

. exploiter une main d’oeuvre maintenue dans la peur et la précarité,

. satisfaire à une harmonisation européenne dans une Europe "ilôt bunkérisé" autour duquel chaque jour la mer rejette les noyés de la nuit.

. une France qui bafoue à longueur de rejets et de dossiers enterrés son Droit d’Asile

. une France dont les représentants préfectoraux sont régulièrement désavoués ou sanctionnés par les Tribunaux, plus enclins à accorder des dérogations d’ordre économique (commerçants de Plan de Campagne ouvrant le dimanche, agriculteurs provençaux qui jouent au yo-yo avec les contrats des travailleurs saisonniers marocains...) que des dérogations d’ordre humanitaire même quand la santé et la vie d’un enfant en
dépend.

Voilà.A samedi , 14 h 30 Porte d’Aix ...Venez pour dire " Assez , basta , ça suffit ! "

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