Vendredi 8 mars au soir à la Plaine, un moment festif a suivi la manifestation de lutte pour les droits des femmes et des pluralités de genre. Ce rassemblement a été interrompu par des agressions d’une extrême violence et les affrontements se sont poursuivis tard dans la nuit, malgré des tentatives de médiation de différents côtés.
L’inter-orga Marseille8Mars s’est trouvée en état de sidération, de choc, de colère, d’incompréhension suite à ces évènements. Sous le nom de Marseille 8 mars se rassemblent de nombreux collectifs et individu·e·s, qui organisent ensemble la mobilisation. Nous avons donc eu besoin de temps pour nous retrouver et échanger collectivement, pour ne pas réagir à chaud, sous pression. Ce temps de recul nous a permis de resituer les faits dans le contexte de la Plaine, de gagner en discernement quant aux différentes oppressions venant s’entrelacer et se cristalliser sur ces événements.
La violence qui s’est déployée est inacceptable, notamment celle misogyne, homophobe, transphobe subie par nos camarades ce soir-là.
Nos pensées vont aux personnes ayant été blessées physiquement et psychologiquement. Nous avons sollicité des structures d’accompagnement aux victimes afin d’élaborer une première liste de ressources. Par ailleurs, le SPAAM (Collectif Soin Psycho-emotionnel Anti-répression et Autodéfense Marseille) a ouvert une cellule d’écoute. Des ressources et outils ont été travaillés en interne en urgence et relayés via d’autres collectifs, vous les retrouverez à la fin de ce message. Des personnes touchées se sont mises en lien pour se soutenir, si vous souhaitez les rejoindre, contactez-nous.
Parallèlement, nous avons eu besoin de réfléchir aux enjeux et aux contextes sociaux qui peuvent engendrer une multiplicité de violences, et pour cela nous sommes en lien avec d’autres collectifs. La Plaine est un espace particulier, où groupes et subjectivités différentes ont toujours tenté de cohabiter à l’abri du mépris social. Nous souhaitons continuer dans cette direction, pour un partage des espaces sans volonté de les monopoliser de la part d’aucun groupe.
Être femme ou pluralité de genre dans l’espace public, c’est une lutte à mener au quotidien. Le 8 mars est pour nous une des occasions d’y affirmer notre présence. Nous souhaitons que le cycle de la violence s’arrête, et diriger notre énergie de lutte contre le patriarcat où qu’il se trouve, contre le racisme et le fascisme où qu’ils naissent, et contre le capitalisme qui nous exploite toustes.
La lutte continue !
Marseille8mars
Lien vers les ressources du SPAAM :
https://www.swisstransfer.com/d/a02f7350-98b5-4f8b-84c7-66a34413d263
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