place de la Rotonde, 13100
place de la Rotonde, 13100
Chers amis,
La tribune d’associations (plus de 90 organisations nationales et locales), de syndicats, d’universitaires, d’avocats et avocates, publiée sur Le Monde le 15 février 2024 s’intitule :
LOI IMMIGRATION : DES DIGUES ONT SAUTÉ FACE À LA XÉNOPHOBIE ET À LA REMISE EN CAUSE DE L’ETAT DE DROIT
L’Etat de droit concernant les étrangers en France est intolérable depuis longtemps, le CESEDA (Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et Demandeurs d’Asile) constituant un corpus au service de l’exploitation des personnes étrangères dans la ligne du Code de l’Indigénat qui fut en vigueur chez nous jusqu’à la fin de la 2ème guerre mondiale.
La tribune souligne cependant un démantèlement progressif de ce système pourtant déjà bien discriminatoire : « une attaque sans précédents contre les droits des personnes étrangères, par sa violence et son ampleur ».
Elle note en particulier à propos de l’asile « la fin de la collégialité des formations de jugement à la Cour nationale du droit d’asile, la facilitation du refus ou du retrait des conditions matérielles d’accueil, la possibilité du placement en rétention des personnes avant l’enregistrement de leur demande d’asile, la délivrance quasi automatique d’OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) dès le rejet de leur demande sont autant de mesures qui visent à vider de sa substance notre système d’accueil pour les personnes cherchant une protection en France ».
Les signataires affirment qu’ils ne se résigneront pas et qu’ils continueront de « lutter pour une société humaniste tournée vers l’accueil, protégeant toute personne, quel que soit son statut administratif, et faisant respecter les droits humains de manière inconditionnelle ».
Il va falloir en effet se montrer de plus en plus vigilant sur les intentions gouvernementales comme l’illustre l’annonce impromptue par le ministre de l’Intérieur, début février, d’un projet de révision constitutionnelle destiné à supprimer le droit du sol à Mayotte !
Ainsi que le constate une chronique récente du Monde (Philippe Bernard), le premier « attrait » de Mayotte pour les migrants n’est pas la perspective de la nationalité française […] mais le différentiel de niveau de vie abyssal avec les îles comoriennes voisines, qui alimente une migration de survie et d’espoir.
L’obsession anti-migratoire est le ressort incontestable de l’affaiblissement de notre Etat de droit.
Nous vous donnons rendez-vous au prochain cercle de silence, samedi 9 mars, de 11h30 à midi, place de la Rotonde à l’orée des Allées Provençale.
Philippe pour le Cercle de Silence d’aix en Provence