Une tribune pour les luttes

mercredi 13 avril 2016

MARSEILLE

19 h

La revue Z est désolée de devoir annuler cette soirée, les intervenantEs ne pouvant plus êtres présentEs ce soir-là.

Soirée ANNULÉE

Revue Z

autour de la préparation du n°10 Genre, corps et résistances

Z est une revue itinérante d’enquête et de critique sociale. Pour la préparation du n°10, l’équipe a choisi de revenir à Marseille pour réfléchir aux questions de genres, de corps et de résistances. Ce sera aussi l’occasion d’explorer à nouveau de vieux sujets d’urbanisme et autres petites merveilles.
Si vous souhaitez exprimer vos envies, votre curiosité, vos points de vue, échanger autour de ces enquêtes collectives, rejoignez-nous pour une discussion publique à Mille Bâbords le mercredi 13 avril à partir de 19h.
Il s’agira d’une discussion ouverte à toutes et tous, pour présenter la démarche de la revue aux personnes curieuses sur Marseille et écouter ce que les Marseillaises et les Marseillais ont envie de raconter sur leur ville.
http://www.zite.fr/

Voici la présentation des intentions de départ du numéro 10 :

En novembre 2015, la candidate Marion Maréchal Le Pen déclarait
qu’une fois élue à la tête de la région PACA, elle était prête
à suspendre les subventions publiques des plannings familiaux ou des
associations LGBT, des lieux qu’elle considère comme trop
« politisés », véhiculant, en ce qui concerne le Planning,
« une banalisation de l’avortement ». Dans le viseur du FN et
autres mobilisé.e.s de la Manif Pour Tous, sans surprise, les droits
des femmes et des personnes LGBT. Les autres forces politiques, dites
« progressistes », s’écrient que le Planning familial était au
contraire une structure à défendre, alors même que leurs élus
sabrent drastiquement les fonds qui lui sont attribués dans de
nombreuses régions.

Décider de la nature de ses accompagnements médicaux, reprendre du
pouvoir sur son corps ou encore imposer ses limites et ses choix quand
on est une femme ou une personne transgenre est d’autant plus un
combat qu’il faut non seulement faire face à la violence de la
société patriarcale (de la chambre à coucher au lieu de travail en
passant par la rue et le cabinet de gynécologie) mais aussi à un
monde néocolonial de plus en plus marchand, de plus en plus
médicalisé, de plus en plus technologique.

Existe-t-il des lieux de luttes qui réussissent à sortir de la
binarité masculin/féminin ; existe-t-il des collectifs féministes
qui tiennent compte des oppressions liées à la race, à la classe ?
Pourquoi le sexe sans pénétration, les règles ou l’expérience
d’une fausse couche, n’existent-ils pas comme sujets militants
admis ? Que faire de l’écoféminisme, un concept qui met en rapport
les mouvements écologiques et les mouvements de femmes, avec une
critique commune de la société technologique et de la
marchandisation du vivant ?

À Marseille, une association propose des stages d’auto-défense
féministe, dans les locaux du Planning familial. Pour se redonner
confiance, se rencontrer, s’assumer, crier sa rage contre les
oppressions multiples de jour comme de nuit, une marche de nuit
non-mixte entre femmes/féministes/gouines/meufs/trans/lesbiennes a
connu deux éditions en 2015. En décembre 2014, la « Casa de
naissance », qui permet à des femmes d’accoucher sans
médicalisation superflue, accompagnées par une sage-femme et un
proche, a vu le jour à Aubagne. Le troisième numéro du journal La
Baguette Magique, écrit par des femmes du quartier de la Castellane,
est actuellement sous presse.
À Marseille, il y a aussi des forains, des habitant.e.s et des
habitué.e.s qui se battent pour défendre leur idée de la Plaine,
face aux projets d’aménagement de la place Jean-Jaurès, plateau
historique de la ville. À Marseille, la rue de la République
mériterait de se faire ausculter à nouveau, six ans après les
témoignages recueillis par Z des habitant.e.s qui en furent
expulsé.e.s. À Marseille, dans le 14e arrondissement, l’espace
culturel Busserine, lieu de spectacle et d’ateliers qui regroupe
associations, Centres sociaux et maisons de quartier, est menacé de
fermeture.

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