Une tribune pour les luttes

lundi 15 février 2016

AIX EN PROVENCE

19 h

Cité du livre, Salle Bouvaist, 8-10 rue des Allumettes, 13100

Université Populaire du Pays d’Aix

Cycle République espagnole (I)

Avec Henri Farreny

1re séance - Nouveaux regards sur Les Républicains espagnols dans les camps de concentration français, 1939-1944, une réalité historique encore mal connue et reconnue, qui nous concerne aujourd’hui.

Avec Henri FARRENY, professeur honoraire des universités, président de l’Amicale des Anciens Guérilleros Espagnols en France (AAGEF-FFI), membre du Conseil national de l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance (ANACR).
Avec son frère Charles, il est co-auteur de nombreuses publications relatives à l’Histoire des républicains espagnols réfugiés en France qui ont continué le combat antifasciste dans la Résistance.

A partir du début de février 1939, l’offensive en Catalogne des troupes de Franco, Mussolini et Hitler, oblige un demi-million d’Espagnols, environ, à se réfugier en France.
Plus de la moitié sont des soldats de l’armée républicaine ; au lieu d’être accueillis et soutenus comme des combattants de la Liberté, ils sont détenus dans de dures conditions matérielles et morales, puis réquisitionnés comme main d’œuvre à vil prix. Les réfugiés civils (femmes, enfants, vieillards) sont généralement mieux traités ; néanmoins, dès que la guerre d’Espagne est finie (1er avril 1939) les autorités de la IIIe République française exercent de fortes pressions pour qu’ils repartent ; une partie d’entre eux, minoritaire mais significative, subit des rapatriements collectifs forcés, avant que la France entre en guerre (3 septembre 1939) et ensuite. En août 1940, peu après l’avènement du maréchal Pétain, un convoi de réfugiés civils espagnols est envoyé d’Angoulême à Mauthausen : c’est le premier train de déportés civils depuis l’Europe occidentale vers les camps du Reich. A la fin 1940, la réputation des camps français à l’étranger est aussi mauvaise que celle des camps allemands de l’époque, tels Dachau. C’est pourquoi le gouvernement de Vichy décide, en janvier 1940, d’abandonner la dénomination "camps de concentration" - sauf pour quelques camps confirmés officiellement comme répressifs - au bénéfice de la dénomination "camps d’hébergement".
Alors que vient d’être inauguré le Mémorial national du camp de Rivesaltes (Pyrénées Orientales), alors que des centaines de milliers de personnes fuient la guerre vers l’Europe, il importe de connaître et reconnaître ce que fut la réalité des camps de concentration français.


Bibliographie pour la conférence d’Henry FARRENY :

Bonne lecture !

Concernant les camps de concentration français où furent enfermés nombre d’Espagnols républicains réfugiés :
BACHOUD, Andrée, SICOT, Bernard (coord.), Les républicains espagnols dans les camps d’internement au Maghreb, Mare Nostrum, 2008, 316 pages.
BERTHES, Colette, L’exil et les barbelés, Riveneuve éditions, 2011, 225 pages.
CROS, Pierre, Saint-Cyprien de 1939 à 1945 – Le village – le camp – la guerre, Trabucaire, 2001, 172 pages.
FERRER, Eulalio, Derrière les barbelés – Journal des Camps de concentration en France (1939), L’Interdisciplinaire Politique, 1993, 229 pages.
LAHARIE, Claude, Le camp de Gurs – 1939-1945, J&D Éditions, 1993, 397 pages.
LÉGER, Alain, Les indésirables – L’histoire oubliée des Espagnols en pays charentais, Le Croît vif, 2000, 448 pages.
“COHEN, Monique-Lise, MALO, Éric, Les camps du Sud-Ouest de la France – Exclusion, internement et déportation – 1939-1944, Privat, 240 pages.
METTAY, Joêl, L’archipel du mépris – Histoire du camp de Rivesaltes de 1939 à nos jours, Trabucaire, 2001, 181 pages.
PESCHANSKI, Denis, La France des camps, Gallimard, 2002, 549 pages.
PONS, Francisco, Barbelés à Argelès et autour d’autres camps, L’Harmattan, 1993, 282 pages.
RAFANEAU-BOJ, Marie-Claude, Odyssée pour la liberté – Les camps de prisonniers espagnols 1939-1945, Denoël, 1993, 347 pages.
TUBAN, Grégory, Les séquestrés de Collioure, Mare Nostrum, 2003, 174 pages.
Concernant d’autres camps de concentration français :
FONTAINE, André, Un camp de concentration à Aix-en Provence ? Le camps d’étrangers des Milles – 1939-1943, Edisud, 1992, 244 pages.
LÉVY, Paul, Un camp de concentration français : Poitiers – 1939-1945, Sedes, 1995, 338 pages.
RAJSFUS, Maurice, Drancy – Un camp de concentration très ordinaire – 1941-1944, Cherche midi, 2012, 487 pages.
SIGOT Jacques, Des barbelés que découvre l’Histoire – Un camp pour les Tsiganes… et les autres – Montreuil-Bellay 1940-1946, Éditions Walladâ, 2011, 342 pages.

P.-S.

universite-populaire-aix chez orange.fr
www.universitepopulairedupaysdaix.com

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