Une tribune pour les luttes

mercredi 7 octobre 2015

MARSEILLE

19 h

Théâtre Toursky, Traverse Léo Ferré, 13003

Université populaire de Marseille

Les philosophes des Lumières, à la recherche d’un fondement naturel des institutions humaines

Cycle de philosophie, par Annick Stevens

Dates : les mercredis 16, 23 et 30 septembre, 7 et 21 octobre, 4, 18 et 25 novembre ; de 19 à 21 heures.

Lieu : Théâtre Toursky, Traverse Léo Ferré, 13003 Marseille (métro National)

Refusant tout présupposé théologique en philosophie, conscients par ailleurs des difficultés de l’idéalisme cartésien, les philosophes français du XVIIIe siècle ont emprunté à leurs prédécesseurs anglais une méthode empirique pour la connaissance, un fondement utilitariste de la morale et de la politique, et une explication scientifique du monde, que les plus radicaux ont menée jusqu’à la conception d’une matière homogène en perpétuelle évolution où tout se forme et disparaît suivant une dynamique strictement déterministe. Nous allons parcourir quelques-unes de leurs diverses propositions en mettant à l’épreuve leur cohérence et la profondeur de leur pouvoir explicatif. Par exemple : comment comprendre que la sensibilité soit une propriété générale de la matière ? Comment rendre compte de la volonté sans la liberté ? Existe-t-il vraiment des invariants de la nature humaine sur lesquels il soit légitime de fonder le droit et l’organisation politique ; et, si oui, comment concilier l’universalisme de l’espèce et les particularités culturelles ? Dans ce parcours, nous ne perdrons jamais de vue l’esprit des Lumières, suivant lequel toutes ces questions doivent avant tout servir l’objectif d’émanciper, d’instruire, de pacifier, de perfectionner l’humanité.

Pour tout renseignement sur l’université populaire et pour accéder aux cours précédents, voir le site : www.université-populaire-de-marseille.net

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Vos commentaires

  • Le 4 octobre 2015 à 10:57, par Giraud-Barra En réponse à : Les philosophes des Lumières, à la recherche d’un fondement naturel des institutions humaines

    “{{}}”La philosophie des Lumières est-elle toujours d’actualité ?
    L’historien des Idées Zeev Sternhell développe une thèse sur l’existence, la poursuite historique depuis le XVIIIes jusqu’au XXes d’un puissant mouvement anti-Lumières qui trouvera son expression politique dans tous les courants anti-révolutionnaires et de défense de l’Ancien Régime ; plus tardivement dans l’ Action Française, le fascisme français,le fascisme italien, jusqu’au l XXes (chez les néo-conservateurs américains du temps de la Guerre Froide ).
    Les valeurs de ces anti-Lumières prennent leur source dans l’amour-exaltation de la nation avec son corollaire la haine de l’étranger,la critique de l’ individu autonome, apte à la vie démocratique et au suffrage universel. Elles alimentent des options politiques comme l’antisémitisme, la xénophobie, et d’une manière générale toutes les options anti-démocratiques, liberticides. A cela s’ajoute une foi religieuse en opposition à la Raison.
    Si on ajoute à l’étude des Lumières, celle des Anti-Lumières les combats politiques contemporains, ceux qui font notre quotidien, prennent un sens inattendu, nous voilà les héritiers de Locke, Rousseau, Voltaire,Kant,Tocqueville, Jaurès ou bien de Herder, Barrès, Maurras, Prouhon....

  • Le 5 octobre 2015 à 10:42, par Annick Stevens En réponse à : Les philosophes des Lumières, à la recherche d’un fondement naturel des institutions humaines

    Salut, et merci pour le commentaire. Effectivement, la réaction a commencé très vite, dès le coup d’Etat de Napoléon, et l’opposition entre l’autonomie de l’individu et l’exaltation de l’Etat-nation est en effet un critère essentiel de partage entre deux voies politiques incompatibles. Du coup, je ne comprends pas très bien pourquoi vous rangez Proudhon du côté des nationalistes ??? En tout cas, il vaut la peine d’observer l’émergence de l’individualisme pour mieux définir, pour nous maintenant, ce que nous voulons en retenir et ce qu’éventuellement nous dénonçons comme des conséquences inacceptables.
    Vaste débat, à suivre...
    Annick

  • Le 6 octobre 2015 à 17:04, par C.Giraud-Barra En réponse à : Les philosophes des Lumières, à la recherche d’un fondement naturel des institutions humaines

    ““{}””Oui vous avez raison de me reprendre sur ce point du nationalisme de Proudhon. C’est un auteur d’une oeuvre fleuve et qui a donné lieu à une postérité diverse et antinomique.
    Le Proudhon que je cite est le Maître à penser du " Cercle de Proudhon" , des "Cahiers du Cercle de Proudhon" où se sont exprimés des intellectuels français qui se donnaient comme objectif, une alliance, une synthèse entre la pensée socialiste et la pensée nationaliste : ".. préparé la rencontre des deux traditions françaises qui se sont opposées au cours du XIXes, le nationalisme et le socialisme authentique, non vicié par la démocratie".
    Zeev Sternhell dans son livre "Ni droite, ni gauche, l’idéologie fasciste en France" fait de ce Cercle un des maillons sur la route qui mène du mouvement des Anti-Lumières au Fascisme français, à la Révolution Nationale de Vichy.

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