Une tribune pour les luttes

samedi 4 octobre 2014

MARSEILLE

18 h 30

au Polygone étoilé, 1 rue Massabo, 13002

Soirée en solidarité avec Kamel et toutes les personnes en prison

Rencontres autour des longues peines et de l’enfermement, projections, conférences, infokiosques et grignotages,
débat,
spectacle de contes...

« M’enterrez plus ! posez les pelles ! libérez-moi ! »
Kamel, comme tant d’autres détenus, refuse de mourir lentement en prison, dans les quartiers d’isolement ou les nouvelles prisons-tombeaux. Comme tant d’autres, il refuse de purger une peine comparable à une peine de mort.
Dehors comme dedans, nous voulons dénoncer la réalité quotidienne des peines éliminatrices, la torture blanche de l’isolement carcéral, affirmer notre refus de la prison.

En présence de différents collectifs,
individus et associations : ARPPI (Association pour le respect des proches de personnes incarcérées), L’Envolée, OIP (Observatoire international des prisons), Renaître PJ2R, La Cantine pour cantiner, Abdel-Hafed Benotman, Sylvie Piciotti, Sylvia Alias, Alain Cangina...

Le cas de Kamel représente le cas des autres détenus qui refusent de mourir lentement en prison dans les quartiers d’isolement ou des nouvelles prison-tombeaux, de purger des peines comparables à des peines de mort. Il faut que tout cela serve à quelque chose : à dénoncer la réalité quotidienne des peines éliminatrices, la torture blanche de l’isolement carcéral, le refus de la prison.

Une des émission de radio : http://hainedeschaines.free.fr/spip.php?rubrique154


Spam-poésies de Kamel

Libérez-moi

« Libérez-moi, c’est la bonne heure,
je veut connaitre le bonheur,
m’enterrez plus, posez les pelles,
c’est une plainte, c’est un appel !
.....
Là je connais bien la promenade,
je ne veux plus dans cet endroit me balade,
dans la violence c’est l’escalade
beaucoup de malade, rêveur de kalash
mais jusqu’à quelle age ?
.....
Oui, mon cœur s’en comprime,
quand je pense je déprime,
je ne veux pas de leur comprime
alors je fume du cannabis,
petit à petit là c’est la crise,
oui, ma vie je la méprise,
dedans pleins de cicatrices.....
......
M’enterrez plus, posez les pelles
libérez-moi ! »



« En cellule mon amie
La solitude c’est ton amie
Oublie, oublie tous tes amis
La porte se ferme, t’es condamné
Peux-tu me dire combien d’année ?
Mandat dépôt faut patienter….
…..
Ma vie c’est comme dans avatar
Que je la rêve, beaucoup de cauchemar
Je rêve du parloir et du mitard
……
Quand je me couche le soir je rêve
Qu’un avion passe et qu’il m’enlève
…….
La vérité ils m’ont haggar
J’ai grandit seul comme un batard
La France ne fait que d me décevoir
Que dire quand j’apprend son histoire…
…..
Les historiens ont un peu tort
L’éducation nous ment à mort
Pour quoi caché vos torts
Et les jeunes ils les endorment…..
……
Et la prison bein c’est l’école
Pour faire le vice et bien le vol….
Mon pot on vit une drôle d’époque…..
……
Ma mère sais-tu comme elle me manque ?
Mon cœur devient de glace un bloc
Je suis plus sur terre je suis là, je flotte
Même vivant ta vie on t’ôte
Ils sont les Maitres et nous les hôtes
Aucun respect pour l’invité
Leur politesse nous a humilié
L’homme s’habitue comme il est niais
Violence devient banalité
Il y a un tant de mutilées
De pendu ou de mouloné….
……
Il est gentil l’homme quand il né
Pour l’adoucir faut l’aimer
Pour lui donner l’envie d’aimer
On veut punir, on veut châtier
Cela manque d’efficacité
L’ordre ne né qu’avec respect
Sans ça sa donne des rancuniers
Qui savent plus vivre en société
Y sont perdu et dépassés
Restés bloqués sur le passé
Dedans la vie s’est arrêtée
Une heure c’est comme l’éternité
Par des espoirs c’est habité
Par toute la criminalité
Suis-je sensé me réhabilité ?.....
……
Mettre en prison devient banal
Ils font du droit mais immorale
Oú va le monde quel dommage
On peut sortir du marécage
Faire de l’emploi moins de chômage
Et mettre fin à ce carnage
Les riches dans le bonheur nagent
Beaucoup de pauvres en esclavage
Tu sors de la page tu vas en cage
Le capitalisme à la ravage …..
…….
Il faut s’aider pour progresser
Au lieu de ça vous spéculez
Le blé, le lait toutes les denrées
Sachant très bien ce qui va se passer
Ça devient une chance de manger
Faudra peser pour grayer frais
Sera lésé celui privé
D’un taf très bien rémunéré
Majorité en pauvreté
Minorité et très aisé
Aujourd’hui le bien qui le fait ? »

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