sur la place de la Rotonde - du côté des allées provençales, 13100
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de 11h30 à midi.
Afin de protester contre l’enfermement des étrangers, les conditions de cet enfermement et les expulsions quotidiennes que nous constatons au mépris total des droits fondamentaux de la personne.
Les autorités avaient avancé il y a plusieurs semaines une épidémie de gale pour commencer le démantèlement d’un camp d’exilés à Calais. On voit bien depuis le début juillet que les vraies raisons des expulsions et dispersions policières à répétition sont tout autres et, par ailleurs, on n’entend plus parler de la gale...
Il faut être clair : on est en face d’une froide volonté d’exclusion de certains étrangers, il s’agit tout simplement d’une xénophobie d’Etat !
Il est éclairant de citer à ce sujet un article d’Alexis Spire paru dans le Monde diplomatique de décembre dernier* :
" Un sujet fait consensus parmi les dirigeants politiques du Vieux Continent : la lutte contre ceux qui abuseraient des systèmes de protection sociale. Les immigrés d’Afrique ou du Maghreb et les Roms constituent la première cible de cette croisade. Dans un courrier du 23 avril 2013, les ministres de l’intérieur allemand, anglais, autrichien et néerlandais s’en sont plaints auprès de la présidence irlandaise en dénonçant les « fraudes et abus systématiques du droit à la libre circulation provenant des autres pays de l’Union européenne ». On serait ainsi passé d’une immigration économique à un tourisme d’allocations.
Ces récriminations ne résistent guère à l’observation de la réalité sociale et juridique : dans les pays européens, les populations étrangères et roms comptent parmi les plus précaires du point de vue de l’accès aux soins, et les minima sociaux restent soumis à des conditions drastiques de durée de résidence sur le territoire. En France, un étranger ne peut toucher le revenu de solidarité active (RSA) que s’il bénéficie depuis au moins cinq ans d’un titre de séjour l’autorisant à travailler.
Mais on aurait tort de balayer d’un revers de main cette vision du monde au motif de son inexactitude. Elle remplit en effet une fonction idéologique décisive en temps de crise économique et de panique morale : offrir une légitimité symbolique à des politiques d’exclusion qui se heurteraient sans cela à la réprobation d’une partie de la population. "
Ne manquez pas le prochain cercle de silence, samedi 12 juillet à 11h30, aux Allées provençales comme toujours.
* http://www.monde-diplomatique.fr/2013/12/SPIRE/49901
Le Cercle de Silence d’Aix-en-Provence est composé de citoyen (ne)s et de membres engagés individuellement au sein de divers mouvements et associations qui le soutiennent :
ACAT Aix, AIX-SOLIDARITE, AJC Amitié Judéo-Chrétienne Aix, AMNESTY International Aix, ASTI d’Aix-Marseille, ATMF Pays d’Aix, ATTAC Pays d’Aix, CADTM Aix, CCFD-Terre Solidaire Aix, CIMADE Pays d’Aix, EMMAUS Cabriès, ENTRAIDE de l’ERF l’Eglise réformée de France Aix, FPPA Féminin Pluriel en Pays d’Aix, FRATERNITE FRANCISCAINE Aix, JRS France (Accueil Jésuite des Réfugiés) LDH Ligue des droits de l’homme Aix, MAIS International, OMI Missionnaires OBLATS Aix, PASTORALE DES MIGRANTS Aix, RELAIS ST DONAT, REPAIRE DU PAYS D’AIX, RESISTER Aujourd’hui, RESF13, SECOURS CATHOLIQUE Aix, SAF Syndicat des Avocats de France Aix.