En finir avec la dette.
La crise économique et fnancière a durablement assis le dogme néolibéral de l’austérité. En Europe comme aux États-Unis, indépendamment de leur couleur politque, les gouvernements considèrent que la réducton de la dete est le combat prioritaire, qui ne peut être mené qu’en diminuant la dépense publique. La dete privée (dete des ménages, dete médicale, dete étudiante) doit quant à elle être remboursée au plus vite – et, si elle ne peut l’être, les endetés risquent l’expulsion de leur logement, la perte de leurs biens matériels, voire les poursuites judiciaires et la prison.
L’endetement est ainsi construit comme un fardeau, qui hypothèque notre futur, face auquel l’austérité et la répression seraient les seules issues. Sans cela, il ne serait pas possible d’espérer sortr de la crise qui frappe les pays européens et nord-américains. Le travail de David Graeber montre pourtant qu’il n’en est rien, en déconstruisant les mythes sur lesquels se fondent la rhétorique et les politques de l’austérité. Il décrit avec minute la manière dont le pouvoir se construit et se maintient par le truchement de la dette, qui permet de transformer des victimes en coupables – d’autant plus coupables qu’elles ne peuvent pas toujours « honorer » leurs créances.

En proposant une relecture érudite et provocante de 5000 ans d’économie, David Graeber pose les bases concrètes d’une revendication politique majeure, alternative radicale aux politiques d’austérité : l’annulation de la dette, publique comme privée.

Attac Marseille, la librairie Transit et la revue Mouvements vous invitent à une soirée débat avec David Graeber :
le lundi 7 octobre à 18h30, à la Librairie Transit, 45 boulevard de la Libération, 13001 Marseille 1er

David Graeber enseigne l’anthropologie à la London School of Economics. Il est également l’un des initateurs d’Occupy Wall Street. Son ouvrage Dete, 5000 ans d’histoire est paru ce 25 septembre, aux éditons Les Liens qui Libèrent.

À ne louper sous aucun prétexte, une vraie plongée dans l’anthropologie de la dette. David Graeber sera traduit.