Une tribune pour les luttes

UNL

Mobilisés, les lycéens refusent de payer une crise qu’ils n’ont pas demandé !

Aujourd’hui, vendredi manifestations lycéennes antisarkozy dans plusieurs régions de France.
Journée de mobilisation le 11 octobre prochain !

Article mis en ligne le vendredi 30 septembre 2011

Plusieurs milliers de lycéens ont manifesté vendredi dans plusieurs régions de France, parfois avec violence, après avoir été alertés par SMS que le gouvernement pourrait supprimer un mois de vacances l’été alors que seul existe un projet de réduction de deux semaines.

Des jeunes ont été interpellés après avoir dégradé des bus, des voitures et lancé des cocktails Molotov. Le feu a été mis à des poubelles et des palettes de bois.

Ces manifestations sont parties d’une consigne, propagée par SMS et sur le réseau social Facebook, appelant à bloquer l’accès aux établissements au motif que le président Nicolas Sarkozy voulait supprimer un mois de vacances, a-t-on expliqué au rectorat d’Amiens.

Dans le Pas-de-Calais, plus de 2.000 manifestants ont été dénombrés au total. Dix-huit jeunes ont été interpellés après des incidents à Lens et à Arras, où, selon la préfecture, ils auraient dégradé des bus, mis le feu à des conteneurs et sont soupçonnés d’outrage à agent.

Quelque 200 lycéens avaient déjà manifesté jeudi à Lens.

Selon le rectorat de Lille (Nord), quelque 500 lycéens d’établissements professionnels ont manifesté à Douai et une centaine à Dunkerque.
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En Picardie, une vingtaine d’établissements ont été touchés, dont cinq à Amiens où les jeunes ont tenté de bloquer l’accès aux bâtiments et pour certains, ont mis le feu à des poubelles, jeté des pierres, des œufs ou des tomates.

En Champagne-Ardenne, "plusieurs petits rassemblements" ont été recensés mais sans débordements.

Dans le Finistère, une quinzaine d’élèves de lycée professionnel ont mis le feu à des poubelles et des palettes devant leur établissement.

Des manifestations ont aussi eu lieu en Haute-Saône, en Poitou-Charentes, dans les Pyrénées-Atlantiques et en Dordogne.

Dans un communiqué, l’UNL a surtout dénoncé les conditions d’enseignement depuis la rentrée, en réclamant un plan pluriannuel de recrutements et une nouvelle réforme de la formation des enseignants.


http://www.unl-fr.org/

Vendredi, 30 Septembre 2011

Plusieurs dizaines de lycées étaient aujourd’hui bloqués dans toute la France. Une fois de plus, ces mobilisations sont l’expression d’un refus global des conditions d’études insupportables imposées par le gouvernement, sous couvert de crise économique.

Une rentrée plus que jamais catastrophique

Classes à 35 élèves, professeurs non remplacés, centaines voire milliers d’élèves sans-affectation faute de place dans les lycées, professeurs mal formés... Voilà la réalité à laquelle sont confrontés deux-millions et demi de lycéens en cette rentrée. À cela s’ajoutent les conséquences de la formation des enseignants, ou nos jeunes professeurs savent désormais bien rarement tenir une classe et faire preuve de pédagogie. L’ensemble de ces coupes et réformes ont été appliquées par le gouvernement dans une logique purement budgétaire, faisant ainsi payer aux jeunes en formation les conséquences de la crise !

Les lycéens attendent des réponses rapides en terme de rythmes scolaires.

De plus, les dernières conclusions de la conférence nationale sur le rythmes scolaires sont inquiétantes pour les lycéens, proposant de supprimer deux semaines de vacances. L’UNL s’est toujours opposée à cette idée, qui constituerait une attaque au droit au repos. Bien consciente qu’aucune décision n’a encore été prise de la part du ministre en personne, l’UNL souligne que la balle est maintenant dans son camp, et qu’il est de son devoir de répondre très rapidement aux attentes des lycéens, qui aspirent à des journées de six heures de cours maximum ainsi qu’à ce que le lycée devienne un lieu de vie plus qu’un simple lieu d’études.

Les lycéens continueront à se mobiliser !

Face à l’ensemble de ces problèmes, les lycéens ont aujourd’hui continué à se mobiliser, à l’image de nombreux lycées bloqués dans le nord, ou encore à Paris ou à Grenoble, et de dizaines lycées mobilisés sur tout le territoire.

L’UNL rappelle au gouvernement que les lycéens refusent de le voir continuer sa politique dogmatique de suppressions de postes. Ils lui demandent d’entamer un plan de recrutement pluriannuel dans l’éducation nationale, une nouvelle réforme de la formation des enseignants et des avancées rapides et progressistes en termes de rythmes scolaires.

Refusant de payer une crise pour laquelle les lycéens ne sont pour rien, l’UNL les appelle à s’organiser au sein des lycées, à tenir des Assemblées Générales et à rejoindre les cortèges de la journée de mobilisation du 11 octobre prochain !

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